Tamers épisode 15

Digimon Tamers – Episode 15 – Kyodai he bijuutsugen ! Ooedo sendai panitsuku !

L’arrivée du serpent géant ! Panique sur la ligne Oedo !

écrit par Emilie

Je dois avouer avoir eu du mal à déterminer quelle forme de pièce à laquelle assistent Ruki et Seita. Néanmoins, après avoir remarque les acteurs ne portaient aucun masque, ce ne peut que du kyougen.

Qu’est-ce que le kyougen ? Il s’agit d’une des formes du théâtre japonais qui s’oppose au no. Les pièces sont uniquement tournées vers le passé, relatant des faits historiques, et se révèlent être des drames. Le kyougen s’apparenterait à ce que sont pour nos les farces et comédies de Molière et le nô seraient les tragédies de Corneille. Mon exemple est néanmoins réducteur de l’idée générale mais je vous simplifie au maximum pour que vous puissiez mieux appréhender ce point de culture qui peut être assez ardu.

Dans les thèmes choisis, le kyougen évite de traiter des éléments surnaturels, sauf pour les parodier, et d’utiliser des personnages issues de la noblesse. Tout comme Molière préfèrera jouer une pièce dans la maison d’un bourgeois et Corneille dans un palais royal. Les personnages du kyougen seront donc des roturiers. Cela parle de leur vie et de leurs coutumes. Le kyougen est un art régi par des règles immuables mais il est aussi libre d’évoluer au gré des improvisations des acteurs, ce qui ne sera jamais le cas pour une pièce de kabuki ou de nô. Egalement, la langue utilisée sera contemporaine et avec peu moderne, à nouveau à l’opposé du nô qui cultive l’alchaïsme.

Néanmoins, en dépit de leurs différences, le nô et le kyougen représentent les deux faces d’une seule pièce ou, pour poursuivre dans la pensée orientale, l’un est le Yin et l’autre le Yang. Le nô exprime ce que nous voudrions être alors que le kyōgen exprime ce que nous sommes et l’acceptation de notre condition.

J’espère avoir su bien vous expliqué ce plan pas facile de la culture japonaise.

• l’éternuement de Terriermon :

Au Japon, selon la croyance populaire veut que lorsque quelqu’un éternue, sans que celui-ci soit malade ou victime d’une allergie, cela signifie qu’une personne est en train de parler de lui.