Hunters ̩pisode 03 РAnalyse par Emilie

Digimon Hunter Р̩pisode 3 РRoboto fu no yume, Pinnochimon no yuuwaku !

Le rêve du club robot, le mensonge de Pinnochimon !

par Emilie

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Nous revoici pour le troisième épisode de Digimon Hunters. Allons-nous enfin découvrir quelque chose d’intérressant ? Est-il enfin divertissant ?


Analyse point par point de l’épisode 3 :

L’épisode commence en nous montrant un groupe d’enfants qui essaie de construire un robot dans l’optique d’un tournoi mais leur projet échoue une nouvelle fois. On voit alors l’un d’eux exprimer clairement toute sa rage, crier, se défouler… Cependant, tous les autres enfants demeurent statiques, comme s’ils n’étaient que des statues. En plus, ils ont tous une expression et une posture similaire. Ce qui est pourtant impossible. Chaque personne est différente et exprime son chagrin, sa frustration, sa colère de manière différente que son voisin. Normalement, dans une bonne saison Digimon, on aurait eu le droit à une véritable animation, des bruits de fond… Pensez un peu aux quelques scènes de désordre que nous avons pu assister par le passé… Il y avait des cris, de la panique, de l’agitation… De la vie, quoi ! C’est pourquoi ces scènes sont si réussies. Au contraire, ici, on a la nette sensation qu’il s’agit de marionnettes abandonnées par leur marionnettiste.

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Peu après, l’ordinateur reçoit un appel vidéo d’un digimon : Pinnochimon. Celui-ci flatte les enfants en leur disant qu’ils sont les meilleurs pour construire des robots et leur demande de l’aide pour réparer le sien. Il montre alors des plans qui révèlent que ce robot est Breakmon, un digimon qui avait causé beaucoup d’ennuis à Taiki et ses amis par le passé. Un clin d’oeil sympa à la saison précédente. Bon point ! Les enfants, eux, sont excités, et rêvent déjà remporter le tournoi grâce à ce robot. Pinnochimon promet de les laisser l’emprunter s’ils parviennent à le réparer et annonce ensuite qu’il peut ainsi les emmener vers un endroit où les rêves se réalisent : Digiquartz. Cette seconde partie de l’introduction est bien meilleure, elle présente assez simplement mais efficacement la tentation de Pinnochimon et les enfants, déçus de leurs précédents échecs, répondent immédiatement à un tel appel qui leur apparait comme un miracle.

Après le titre, nous arrivons à une scène qui est la fin des cours et Tagiru pousse un véritable cri de joie. Il est alors sermonné par son professeur qui veut lui parler en lui rappelant qu’il avait oublié de faire ses devoirs. Et l’attitude de ce professeur .. Je me demande à présent si les divers membres de l’équipe d’animation sont réellement nés et ont grandi au Japon. Au collège, il n’y a pas de professeur qui puisse agir de manière aussi décontractée, presque laxiste. L’attitude de ce professeur serait plus réservé pour les élèves des petites classes. Or, au Japon, plus les enfants avancent en âge, plus on les traite avec un peu plus de distance et on essaie de développer leur autonomie et leur sens des responsabilité. La responsabilité est probablement la valeur la plus essentielle de la culture japonaise. Qu’un élève oublie de faire ses devoirs, ses affaires… C’est un manquement de responsabilité et un professeur sermonnerait sévèrement cet élève. A cela s’ajouterait sans doute une retenue ou un travail d’intérêt général. Peut-même les deux même. Mais là, Tagiru doit simplement apporter des devoirs à Tokio, un garçon de sa classe qui était absent aujourd’hui. Il n’est même pas grondé un minimum… Après, un professeur reste un être humain, il peut être plus proche de ses élèves, pourquoi pas ? Mais cela devrait être suggéré ou développé. Amené comme elle est présentée, la scène manque alors cruellement de réalisme. En fait, cette scène me parait davantage extraite d’une série TV américaine que d’un dessin animé japonais. L’attitude même du professeur correspond bien plus à comment réagirait dans une situation analogue un professeur aux Etats-Unis. Sauf que nous sommes au Japon… Vous vous souvenez ? Egalement, je passerai sous silence le fait que c’est le seul professeur, exception faite pour celui du cours de gym, que l’on aperçoit en vingt-cinq épisodes alors que les personnages sont au collège. Et pourtant, on les voit très, très, très, souvent en classe et c’est toujours lui qui donne le cours… Et juste après que le professeur ait donné sa directive, Tagiru se dirige aussitôt vers Yuu pour lui refiler sa tâche… Devant son professeur ! Quel élève agit ainsi ? Il vient d’échapper à une retenue, à une punition, à des devoirs supplémentaires… Il a juste à livrer des cours à un camarade de classe… C’est inespéré ! Et devant le professeur, qui n’a sûrement pas eu le temps de partir, il va essayer de refiler sa corvée ! Ce n’est pas très logique. Pas logique du tout ! Déjà, moi, il y aurait ce genre de choses à mon école, n’importe lequel de mes professeurs aurait interpelé l’élève en question pour lui apprendre que ce n’est pas correct de refiler quelque chose qui a été donné comme une punition. En plus, quand tu t’en tires à si bon compte, tu ne vas pas fanfaronner auprès de tes copains. Plutôt, tu te la fermes et tu sors rapidement de la classe pour mettre le plus distance entre toi et ce professeur avant qu’il ne change brusquement d’avis. Limite, tu t’enfuis même en courant. Donc ouais… Cette scène est assez bizarre. Ensuite, Tagiru défie Yuu au jan-ken-pon mais se fait battre. Taiki apparait juste après…

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Je suppose que cela ne vous semble pas anormal comme situation. Pour moi si. Vous ne le savez peut-être pas mais au Japon, les premières, seconde et troisièmes années (et pareil en primaire) sont séparées. Ils ont un étage qui leur est entièrement réservé, voire parfois un bâtiment. L’organisation la plus courante et pratique, c’est premier étage première année, second étage seconde année et troisième étage troisième année. Donc là, la cloche vient juste de sonner, on a une petite discussion avec le professeur puis celle avec Yuu… Au mieux, tout cela a pris quoi ? Quelques minutes, on va dire. Alors Taiki aurait eu le temps de rassembler toutes ses affaires, de noter les devoirs donnés éventuellement par son professeur, il n’y a bien sur aucun camarade qui lui a parlé alors que c’est pourtant un garçon extrêmement populaire qui aide tout le le monde et donc personne n’aurait pris de lui adresser la parole à la fin des cours, il a ensuite traversé tout un couloir plein d’élèves, descendu un escalier et traversé un autre couloir pour rejoindre la classe de Tagiru et de Yuu… Pour ma part, quand j’étais au collège, que ce soit moi ou mes condisciples, un parcours comme celui-là devait prendre à chacun au moins dix bonnes minutes. En plus, à la sortie des cours, on a plus tendance à flâner, à prendre son temps, à part si on a un truc urgent à faire. Après, cela reste un petit détail bien sur, mais la licence Digimon ne nous a pas habitué à cela. En plus, l’apparition qui permet ainsi de stopper la dispute entre Tagiru et Yuu sans avoir réfléchir à un autre moyen… Je ne suis tellement pas fan. C’est juste un autre Deux Ex Machina de plus. Vous savez quoi ? Je devrais remplacer le nom Taiki par Deux Ex Machina. Dans 90% des cas, cela ne ferait aucune différence.

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Je vous le rappelle : cette tour n’existe pas dans le quartier de Shinonome situé dans l’arrondissement de Koto. J’ai encore vérifié sur Google Maps en mode satellite cette fois, aucune trace d’une quelconque tour. Des immeubles, des grattes-ciels, des maisons… Il y en a autant que vous voulez mais cette tour, je ne sais pas où ils l’ont pêché mais elle n’existe pas tout simplement à cet endroit. C’est une représentation de la Tour de Tokyo sauf qu’elle devrait être en arrière plan, toute petite, et non paraitre aussi imposante, comme si on la voyait dans le quartier. Autre détail que j’ai remarqué : dans Shinonome même, il y a une école primaire, une école maternelle et une crèche. Mais il n’existe aucun bâtiment nommé collège ou lycée ! Pourtant, dans l’animé, un peu plus tard, le collège de Tagiru est nommé collège de Shinonome Ouest. Je ferme là cette parenthèse et je vous laisse pleinement regretter le temps où nous avions l’impression d’avoir des photographies de lieux réels dans un épisode Digimon. Souvenez-vous aussi que l’école de Takato existe réellement…

Sur le chemin de la maison de Tokio, Taiki demande si celui-ci fait partie du club robot puis révèle que deux élèves de sa classe sont eux aussi absents ce jour-là et appartiennent à ce même club. Il ajoute que d’autres élèves de première et troisième année ne sont pas venus non plus. Nos héros supposent alors qu’un digimon pourrait être impliqué, comme ce qui s’est passé avec Sagomon. Ils décident ainsi d’enquêter en rendant visite à Tokio. Parfait ! Cette scène-là fonctionne parfaitement. Sans montrer les faits, l’enquête, menée par Taiki un peu plus tôt, pose les bases du mystère de manière concise et précise. Pas besoin d’en faire plus. Voilà ce qui a manqué au précédent épisode et que l’équipe d’animation a su corriger au suivant.

La visite chez Tokio est une bonne scène également. On découvre la surprise de la mère qui dit que son fils est allé en classe et en est revenu. Le mystère s’accroit alors un peu plus. Le passage dans la chambre de Tokio où celui-ci écoute à peine les trois héros puis se met brusquement en colère pour les chasser est très bien géré. La tension est à son comble. Je salue aussi la musique qui colle parfaitement à l’ambiance voulue et qui la rend plus lourde, plus sombre qu’elle ne l’est déjà. D’ailleurs, la musique est réellement excellent et c’est un point sur lequel je n’aurais jamais à faire le moindre reproche. Elles correspondent toujours à la scène à laquelles elles sont raccrochées et quand la scène est pertinente, cela crée ainsi une excellente harmonie.

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Par la suite, Taiki et les autres se cachent et attendent que Tokio sorte pour se rendre au juku. J’aime beaucoup l’ambiance de cette scène. Cela rappele la légèreté de certains moments de Zero Two ou Tamers. J’ai aimé aussi cette réplique de Tagiru : « On dirait que nous sommes des détectives ou quelque chose comme ça ! C’est très excitant ! » Cela sonne très vrai. C’est exactement ce qu’un enfant de son âge pourrait dire dans une telle situation. Je n’ai pas de mal à imaginer Daisuke ou Takato à sa place et dire cette même phrase. D’ailleurs, Takato l’a fait. Dans l’épisode 17, alors que les Tamers essaient de trouver une piste au sujet de la mystérieuse carte bleue, Takato s’amuse à comparer cela à une enquête de police. C’est très mignon, je trouve. Malgré les lourdes responsabilités qui pèsent sur leurs épaules, les enfants restent des enfants ! Enfin, Taiki et les autres suivent Tokio et voit qu’il fait juste le tour de la maison et rentre dans sa chambre par la fenêtre.

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Bon, là, ce n’est pas une incohérence propre à Digimon Hunters. C’est un raccourci pratique qu’utilisent bon nombre d’animés, films, séries TV… pour permettre à un personnage de se rendre discrètement là où il veut aller sans difficulté. Je ne me souviens pas bien mais d’autres saisons Digimon ont tout à fait pu la commettre. C’est une sorte de cliché que toutes les productions utilisent. Par contre, je tiens à vous signaler, cela reste très improbable à faire dans notre monde à nous, surtout en raison de ce toit en pente sous la fenêtre. Quand j’étais en quatrième, j’ai eu un camarade de classe qui a essayé d’imiter un héros de film pour quitter sa chambre où ses parents l’avaient consigné… Cela s’est assez mal fini. Il a eu toutefois de la chance de s’en tirer avec une simple jambe cassée qui l’a empêché de bouger trois mois… Par contre, niveau humiliation, quand on a su la nouvelle au collège… Hum, je vous laisse imaginer !

En tous les cas, Taiki comprend que c’est ainsi qu’il est retourné dans sa chambre juste après avoir quitté la maison sans que sa mère le remarque. Dans sa chambre, Tokio est assis à l’ordinateur et grâce à ce qui ressemble à une fenêtre Skype ouvre un vortex dans lequel il disparait. Taiki et les autres, qui l’ont suivi, le voient ainsi disparaitre et comprennent que c’est un vortex vers Digiquartz et le suivent. J’aime beaucoup cette manière d’aller dans l’autre dimension en utilisant l’ordinateur. Cela nous rappelle Zero Two, la manière d’aller au Digital World… C’est une très belle référence.

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A Digiquartz, nos héros ont la surprise de découvrir qu’ils ne sont pas dans ce qui ressemblerait à la chambre de Tokio mais au milieu d’entrepôts et déduisent ainsi qu’un digimon peut transporter un humain dans une zone spécifique. Cela rappelle à la fois Zero Two ou Digimon Savers où l’on peut ouvrir un passage à n’importe quel endroit à condition d’entrer les bonnes coordonnées. J’aime cet aspect et il peut permettre de construire beaucoup de scénarios intérressants. Grumdramon utilise ensuite son flair pour repérer où se trouve Tokio. Ils le retrouvent dans un entrepôt avec tous les membres du club robot affairés sur une énorme machine. Taiki reconnait immédiatement Breakmon alors que Tagiru et Grumdramon paraissent effrayés par un digimon aussi gigantesque. Shoutmon sent alors un autre digimon. Pinocchimon sort de l’ombre au même moment et Taiki reconnait son ami, se souvenant en même temps des moments où ils ont combattu ensemble. Il se précipite aussitôt sans réfléchir vers lui. Sa réaction est illogique, stupide mais elle colle parfaitement au personnage. Taiki et Shoutmon essaient de lui rappeler qui ils sont mais Pinocchimon ne les reconnait pas.

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J’adore réellement ce passage où Taiki est totalement choqué que Pinocchimon ait pu l’oublier. Cette idée où il est confronté à un digimon qui ressemble à un de ses amis est absolument génial. Cela l’oblige ainsi à affronter le fait qu’il va devoir combattre la personne en face de lui alors alors qu’ils ont été amis. A noter, qu’il ne pense que ce pourrait être un autre Pinocchimon, il veut se convaincre que c’est bien son ami. Le travail psychologique derrière est vraiment intense et pour une personne comme Taiki, qui déteste tourner le dos à ceux qui souffrent, qui fait confiance à n’importe qui, c’est quelque chose d’incroyable douloureux à supporter. Tagiru intervient à son tour et lui demande pourquoi il a emmené ici les membres du club robot. Pinocchimon répond que ce robot appartiendra au club robot et ils réassemblent les parties détachées. Tagiru veut ensuite savoir à quoi servira un digimon aussi dangereux et Pinocchimon répond que ce sera pour promouvoir la paix dans le monde. Tagiru dit que c’est finalement un bon digimon mais Taiki a remarqué le nez du digimon s’allonger à chacune de ses réponses et lui révéle ainsi qu’il a menti. Pour Taiki, c’est une preuve que c’est bien le Pinocchimon qu’il a autrefois rencontré. Il n’envisage pas que tous les Pinocchimon possèdent cette faculté. Cela reste néanmoins en accord avec sa personnalité. Pinocchimon révèle alors que ce digimon est devenu Gigabreakmon et il deviendra avec le plus fort de tous les digimon. Grumdramon s’écrie ensuite que c’est lui le digimon le plus fort. Ainsi Tagiru et Grumdramon sont prêts à combattre mais Taiki veut les empêcher en s’écriant que Pinocchimon est leur ami. Au même moment, Pinocchimon attaque Tagiru et Grumdramon mais Shoutmon intervient pour les protéger.

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Shoutmon essaie à son tour de le convaincre, soutenu par Taiki, mais Pinocchimon continue à ne pas comprendre de quoi ils parlent. On voit alors que son nez ne grandit pas. Par conséquent, il ne ment pas et ne se souvient pas d’eux. Cela signifie qu’il a soit oublié soit que c’est autre Pinocchimon. A ce stade du récit, je suis favorable à la seconde hypothèse car elle est plus intéressante psychologiquement parlant pour Taiki et Shoutmon. Au même moment, Yuu essaie d’arrêter les membres du club robot mais aucun ne l’écoute. Tous ne pensent qu’au tournoi à la victoire. Pinocchimon ordonne ensuite de démarrer Gigabreakmon et il monte sur sa tête pour le diriger.

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Gigabreakmon se met en route et détruit tout l’entrepôt dans une sorte d’explosion. Alors que les membres du club robot sont émerveillés que leur créature fonctionne, Tagiru et Grumdramon décident de chasser ce digimon. Grumdramon évolue en Arresterdramon et part combattre. Cependant, Gigabreakmon semble n’avoir aucune faiblesse et repousse sans cesse Arresterdramon. Les membres du club robot sont enthoustiastes et encouragent Gigabreakmon, fiers de leur oeuvre. Brusquement, Taiki les apostrophe et leur demande si c’était réellement leur rêve de concevoir une arme de guerre. Ils deviennent alors surpris, incrédules que leur machine soit une arme de guerre. Là, clairement cette scène me dérange. Elle me dérange énormément ! Comment peut-on ne pas savoir qu’on construit une arme de guerre lorsqu’on voit cette chose ? Sérieusement ? Qu’est-ce que vous voulez ce soit ? Un grille-pain géant ? Pour moi, c’est une incohérence du scénario, ce qui est regrettable puisqu’à ce stade, il faisait un parcours sans faute. Si vous avez suivi attentivement mon commentaire, toutes les scènes ont été bonnes, même excellentes. Mais là, pour ne pas voir que cette chose est une arme de guerre… de la part d’enfants qui ont entre 12 et 15 ans, c’est aberrant. Même un enfant de 7 ou 8 ans le verrait. C’est clairement quelque chose de dangereux. Ou alors ces jeunes gens ont tous de graves problèmes mentaux…

Au même moment, Tagiru s’inquiète pour Arresterdramon tombé encore à terre mais celui-ci se relève et rappelle qu’il veut être le numéro un du Digital World. Tagiru ajoute qu’il veut surpasser Taiki aux côtés de son partenaire. Ensemble, ils concluent qu’ils doivent ainsi chasser ce digimon pour le salut de leurs rêves. Cette scène est très émouvante et cool. Taiki se sert de leur exemple pour montrer aux membres du club robot que ces deux-là ne connaissent pas de chemin pour obtenir ce qu’ils veulent alors mais malgré tout, sans se décourager, ils ne cessent d’essayer en utilisant leurs propres capacités afin de réaliser leurs rêves. Les membres du club robot ouvrent enfin les yeux et réalisent que ce robot n’est pas ce qu’ils voulaient faire. Ca, c’était une belle scène mais elle est amoindrie du coup par l’illogisme de leur précédente réflexion, qu’ils n’avaient pas conscience que c’était une arme. Je pense que la scène aurait plus magnifique si les membres avaient pu dire quelque chose « On n’a pas le choix, nos robots à nous n’étaient pas assez bons pour gagner le concours, au moins avec celui-là, on va être les meilleurs ». Là, le message aurait renforcé et la scène serait devenue tout simplement grandiose. Car, à la base,le message transmis par Taiki s’inscrivait totalement dans l’esprit de la licence Digimon.

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Cependant, Je trouve que la suite gâche ce moment magnifique. On a les trois enfants mystérieux qui apparaissent. Ah oui ! J’adore le fait de nous remettre le nom des personnages à chaque fois ! Ouais, les spectateurs sont tellement idiots qu’ils ne se souviennent plus de ce qu’ils ont vu dans les précédents épisodes… Pour moi, leur intervention est un peu la goutte d’eau de trop. On pouvait tout à fait se passer d’eux pour régler le problème. Néanmoins, leur apparition n’est pas aléatoire et ils apportent quelque chose à l’intrigue, notamment en permettant, malgré eux, de résoudre le problème. Par conséquent, si d’un point de vue personnel, je n’aime pas cette intervention, d’un point de vue scénaristique, je n’ai rien à lui reprocher puisqu’elle ne souffre d’aucun réel défaut.

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Les trois Hunters décident de chasser Gigabreakmon et l’attaquent mais celui-ci ne ressent rien. Ryoma comprend alors qu’il faut s’en prendre à Pinocchimon et Airu ordonne aussitôt à Opposumon de l’attaquer. Pinocchimon tombe aussitôt à terre et Astamon l’attaque. Taiki se précipite, s’emparant en même temps d’une plaque pour s’interposer et protéger celui qu’il croit être son ami. Shoutmon intervient à son tour et repousse les attaques.

A ce moment, alors que Taiki lui dit qu’il était naturel de le protéger comme lui l’avait autrefois protégé, Pinocchimon a une réminscence de son passé. On comprend ainsi que c’est réellement le Pinocchimon de Dusk Zone. Là, j’avoue que c’est un petit peu décevant. J’aimais tellement l’idée que ce puisse être un autre Pinocchimon. Cela revêtait d’une telle psychologie pour quelqu’un doté d’une personnalité comme celle de Taiki. Digimon Zero Two a utilisé déjà plusieurs fois cet atout, les amis de la saison précédente, c’est agréable de les revoir, de savoir ce qu’ils sont devenus… Cependant, cela aurait été très original d’agir d’avoir le même digimon mais que ce ne soit pas un ancien ami, du coup. Prendre le même digimon est aussi une facilité, je trouve. Dans Digimon Zero Two, il y avait un important travail de psychologie d’apporté. Comparons l’épisode quatorze à celui-ci. Tous deux présentent un thème similaire. Ils fonctionnent tous deux très bien mais celui de Digimon Zero Two possède une charge psychologique beaucoup plus forte. On s’intérresse davantage aux émotions de Digitamamon et de Miyako qu’à celles de Taiki et Pinnochimon. Dans mon premier exemple, le travail est réellement montré. Dans le second, tout n’est que suggéré. Cela relève, comme très souvent dans cette saison, du brouillon.

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Par contre, j’adore la réaction d’Airu. « Il a utilisé son propre corps contre l’attaque d’un digimon… Quel idiot ! » C’est la toute première fois qu’un personnage traite Taiki d’idiot ! Dans Digimon Xross Wars, alors que Taiki utilise très souvent son corps, sans aucune protection, on ne lui dit rien. On s’étonne juste puis on l’admire. Comme si c’étais un grand chevalier devant lequel on se prosterne ! C’est d’ailleurs un des nombreux aspects pour lesquels je déteste Taiki. Pourtant, c’est totalement stupide comme réaction et ce serait normal de lui dire au moins au moins une fois ou de dire de temps en temps « Tu as encore agi stupidement… » Mais non, ils ont toujours accepté assez facilement ce fait alors que ce n’est pas une attitude normale.

Soudain, Gigabreakmon devient incontrôlable et attaque n’importe où. Cela décide Ryoma à battre en retraite, décrétant que c’est inutile de chasser un digimon que l’on peut pas contrôler. Pinocchimon décide alors de corriger son erreur et demande à Taiki de le mettre son X Loader. Taiki réalise avec lui une digixros avec Shoutmon. Shoutmon devient capable d’affaiblir Gigabreakmon et Taiki ordonne immédiatement à Tagiru de chasser Gigabreakmon. Arresterdramon lance l’attaque qui l’achève et Tagiru capture enfin Gigabreakmon.

Quelques jours plus tard, enfin sûrement, nos héros observent les membres du club robot qui ont enfin réussi à construire un robot qui fonctionnent et se réjouissent de leur exploit. Ils se rendent ensuite sur le toit où Tagiru songe que Taiki a chassé Pinocchimon à l’intérieur et à l’extérieur et Yuu ajoute que Taiki est incapable de laisser seul les digimon et les humains hors de contrôle à Digiquartz. Tagiru s’exclame que Taiki l’a bien chassé et rêve alors de pouvoir chasser des digimon comme Taiki en capturant leur coeur, ce qui gêne Taiki. Cette scène finale est bonne. Elle est assez mignonne et humouristique, surtout la phrase finale de Tagiru qui est très amusante.


Conclusion l’épisode 3 :

A mon grand étonnement, je dois bien avouer que cet épisode est bon, très bon. En comparaison avec les précédents, il est même excellent. Ils ont préféré de se concentrer sur une seule intrigue, ce qui est un excellent choix. Cela évite ainsi de perdre le spectateur. Entre l’école et Digiquartz, il y a un petit temps de latence qui est très agréable aussi. Toutes les actions s’enchainent parfaitement, elles sont guidées uniquement par logique et le caractère des personnages. Le scénario en lui-même est assez original et il ne présente aucun défaut. Il y a juste les défauts de la série en elle-même ou le passage où les membres du club robot sont assez peu crédibles mais malgré ces imperfections, l’épisode continue d’être agréable à regarder. Il respecte également complètement l’esprit et les valeurs de la licence Digimon. Son ambiance me rappelle beaucoup l’ambiance légère des premiers épisodes de Digimon Tamers.

En réalité, je n’ai qu’une véritable interrogation : pourquoi le scénariste de cet épisode ne s’est-il pas occupé de la série toute entière ? Manifestement, il est doué et il aurait sûrement permis de créer une saison potable.

A présent, je vais mentionner un fait que je ne parle jamais normalement : le graphisme. Vous vous souvenez de la tour fantôme ? J’ai vérifié cette fois sur Google StreetView en passant tout le quartier Shinonome au peigne fin mais je n’ai absolument pas distingué l’ombre d’une tour qui ressemble à celle-ci. Par conséquent, à partir de maintenant, si je la revois encore dans un épisode, l’épisode en question se mange un point de moins pour le graphisme.


La notation :

graphisme : 3/10
scénario : 9/10
musique : 10/10
originalité : 7/10
agréabilité : 8/10
bilan : 7/10


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