Fanfics – Tomoyo no cosplays

Tomoyo no cosplays

écrit par Watergirl_89


statut : complet
type :     scène de vie
chronologie : entre l’épisode 6 et 11
date d’écriture : entre 2007 et 2010


Au sein du DATS, il était devenu normal, depuis le recrutement de Kyoko, de voir sa jeune sœur Tomoyo dans les locaux, toujours affublée d’un cosplay différent. Si la jeune semblait toujours la même, son attitude changeait radicalement d’un personnage à l’autre. On pourrait parler ainsi de…

Tout le monde vaquait à ses occupations, ou du moins tentés, perturbés par Masaru et Agumon qui s’ennuyaient, comme à l’accoutumé. Soudain, les portes du DATS s’ouvrir, laissant entrer Tomoyo. Son cosplay de la semaine était composé d’un uniforme marin composé d’une jupe bleue plissée, un haut marin avec une cravate jaune ainsi que des chaussures marron. Ce qui surpris cependant toute l’équipe fut ce qu’elle tenait en main, même s’il s’agissait d’une imitation de plastique : une machette. La jeune fille arborait un sourire adorable, comme pour ses meilleures cosplays, ce qui contrasté avec l’objet qu’elle tenait. Masaru, avalant sa salive, demanda finalement.

-Tomoyo-chan, qui est-ce que tu… ?
-Un personnage d’un manga qu’oneechan n’aimerait pas que je regarde… Alors chut.

Yoshino et Masaru haussèrent les épaules tandis que Tohma la vit prendre Raramon dans ses bras en criant « omochikaeriiiiiii » avant de la relâcher. Il était désormais visible que son personnage était dans une catégorie de personnage dit « moe », mais aussi dans celle des personnages assez extravageant.

Tomoyo expliqua alors que son personnage était une jeune fille très gentille, calme et courageuse, qu’elle raffolait des objets mignons, entrant dans son mode « omochikaeri » lorsqu’elle voulait le ramener chez elle, puis montra sa fausse machette.

-Bien sûr, comme tout personnage de manga qui se respecte, elle a un côté sombre.
-Et ce truc ?
-Elle s’en est servi pour tuer un homme.

Un long silence s’installa, durant lequel Tomoyo réfléchit à comment expliquer cet acte.

-En fait, elle a eut une sorte de poussée de paranoia et a tué la petite amie de son père et l’homme avec qui elle faisait des affaires… des affaires louches si vous me suivez.
-Et donc ? Elle les a tué ? demanda Masaru en se penchant vers elle.
-Tout à fait ! Mais attention ! Il y a une raison à sa paranoia !
Un court silence s’installa, brisé par Yoshino, dont les yeux semblait briller de curiosité.
-On t’écoute.
-Si vous voulez savoir, il faut…
-Regarder le manga, acheva Masaru. Tu nous fais le coup à chaque fois.
-Désolée, c’est mon devoir de fan de contaminer d’autres personnes ! fit-elle en faisant tourner la chaise sur laquelle elle était assise.

A cet instant, Kyoko entra, vit sa sœur et son cosplay, sembla s’étouffer une instant, puis s’en alla arrêter les rondes de sa sœur.
-C’est quoi ce cosplay ?
-Onee… chan…
Visiblement, elle n’était pas à l’aise.
-Je croyais t’avoir interdit de regarder ce manga de psychopathes !
-Mais tu n’y connais rien ! Tu ne regardes pas, c’est pour ça que tu ne comprends pas ! Et puis d’abord, je fais ce que je veux, c’est mon argent !
-Rassure-moi, tu vas le revendre ce week-end, comme à chaque fois ?
-Bien sûr ! Pour qui tu me prends ?

L’habitude de Tomoyo était d’acheter un cosplay, de déambuler au DATS avec, de jouer le personnage représenté, puis de revendre l’ensemble au bout d’une ou deux semaines, afin d’être remboursée. Prenant la machette, la jeune fille s’en alla en compagnie de sa sœur. Mais avant, elle se tourna vers les équipiers de sa sœur, les salua puis partit.

Une autre fois, elle arriva dans le DATS affublé d’un kimono noir avec des fleurs multicolores dessus, le regard inexpressif et les cheveux particulièrement lisses, ce qui n’était pas son cas d’ordinaire. Elle répondait très lentement à ce qu’on lui demandait. Son cosplay disait cependant quelque chose à Masaru, alors elle s’amusa à lui faire deviner son personnage. Par son attitude détachée, sa voix lente et mélodieuse, ses yeux fixes. Elle le gratifia cependant d’une réplique clé de son personnage.

-Pauvre âme égarée dans les ténèbres. Tu fais le mal et méprise ton prochain. Veux-tu… goûter à la mort ?
Masaru se releva précipitamment de son siège, frappa sans le vouloir le nez d’Agumon et pointa la jeune fille.
-Jigoku Shoujo !
-Exact Masaru-san, fit-elle en décrispant un léger sourire.
-Comment peux-tu savoir ça ? Je pensais que tu ne regardais pas ce genre de chose, fit Tohma en relevant un sourcil.
-Je ne regarde pas, mais on ne peut pas empêcher les pubs de passer, fit-il d’un ton malicieux.
Kyoko, qui observait de loin, s’amusait à voir sa sœur essayer de rester détachée pour garder l’attitude de son personnage. Il était très dur pour elle de ne pas sauter de joie ou simplement de sourire devant les compliments des amis de Kyoko, et cela l’amusait de voir mes efforts fournis par sa sœur pour maintenir un cosplay constant.

Cependant, le cosplay qui déclencha le plus de cris entre les deux jeunes filles fut celui d’une héroine de manga très appréciée. Le problème n’était pas le personnage, il s’agissait de la tenue revêtue par Tomoyo. Il s’agissait d’un t-shirt blanc délavé, une jupe courte rouge, un blouson et des bottes de cuir, ainsi qu’un porte jaretelle, en plus d’un maquillage très foncé, qui avait fait grincer des dents Kyoko.

-Tu t’es promené dans le métro comme ça ??? Et si un pervers t’avais vu ?!
-Mais oneechan, je portais un manteau !
-Même avec un manteau, un maquillage pareil, on t’aurait prit pour une…
-ONEECHAN !!! Je cosplay une des plus grande figure de manga depuis la création ! Je t’interdis de me…
Et ainsi s’en suivit une longue argumentation sur le bon sens de la jeune fille contre l’instinct fraternel de Kyoko. Aucune des deux ne gagna. Pas Kyoko parce que la jeune fille portait encore son cosplay en rentrant, mais pas plus Tomoyo, qui dut enlever le porte jartelle dans les vestiaires pour reprendre le métro. Aucun membre du DATS n’avait choisi d’intervenir entre les deux sœurs, bien trop effrayé à l’idée de se retrouver au milieu d’une bataille sans merci qui aurait coûté une partie de la peau du propriétaire.

Un cosplay qui en surprit plus d’un fut celui qu’elle revêtit pour carnaval. Il s’agissait d’un cosplay unique pour elle : le personnage ne provenait pas d’un manga. Elle avait fait une natte de ses longs cheveux noirs, en gardant deux mèches qui partait de son front pour être attachées à sa natte. Elle portait une robe bleue avec un pantalon foncé et des chaussures peu communes. Elle disait que ce personnage ne lui plaisait pas tant que ça, mais elle n’avait pas réussi à avoir le cosplay qu’elle désirait, et avait dû se rabattre sur un autre personnage de la série.

-Et ce perso, d’où il vient ?
-D’une série américaine. C’est presque fini là-bas, alors qu’ici, ça commence tout juste à être connu. Heureusement, j’ai suivi en anglais !
-Tu parles anglais ?
-Oneechan m’apprend. Elle dit que ça me servira quand je serai au collège.
-C’est évident. L’anglais est la langue de tous, ça ne peut que t’aider dans ta vie, fit Tohma en tapant sur son clavier.
-Je le sais. C’est pour ça que je fais des efforts pour l’apprendre rapidement, fit-elle en jouant timidement avec ses doigts. Oneechan fait tout pour que j’ai la vie facile… mais je sais que la vie n’est pas un jeu, que ça sera dur et que je devrais me battre.
Tous la regardèrent avec étonnement.
-Qu’est-ce qui t’arrive de dire ça ?
-A vrai dire… je crois qu’oneechan pense que je resterais une enfant encore longtemps.
-Excuse-moi, mais tu ne le seras plus avant Masaru, fit Tohma.
Le susnommé leva le poing mais se retint de le lâcher sur la tête de son co-équipier. Tomoyo sourit.
-Même si j’agis comme une enfant à faire tous ces cosplays, je garde à l’esprit que la vie qui m’attend sera difficile, et que je devrais tout surmonter, seule comme avec oneechan et oniisama.
-Se rendre compte de ceci prouve que tu es prête à vivre cette vie, déclara Yoshino en caressant les cheveux de la jeune fille.
-Mon personnage… est très mature. Je me dois aussi d’incarner cette part d’elle.
Ce fut au tour de Masaru de caresser la tête de la fillette.
-D’accord, mais profite encore de ton enfance. Ça sera bientôt fini et tu ne pourras plus faire ce que tu veux. Né ? dit-il en lui faisant un clin d’œil.

Fin de l’histoire