Avis sur Digimon Adventure tri : Sôshitsu


L’équipe de Digiduo vous donne leur avis sur le film Digimon Adventure tri. sôshitsu.
Ces critiques ne reflètent que le point de vue de leur auteur, leur ressenti, et non une analyse totalement neutre de l’œuvre.
Cette rubrique contient de nombreux spoilers, il est conseillé de voir le film avant de la lire.
Demidevimon

La critique de Demidevimon

Très attendu depuis l’émouvant kokuhaku, le chapitre 4 de la saga tri intitulé sôshitsu (perte) a-t’il fait mieux que son aîné ? A mon sens pas vraiment malgré de bonnes surprises. Je vais vous présenter mon avis.

Il a fallu attendre ce 4ème film pour voir enfin nos héros intégrer le Digital World. Pour beaucoup, ce fut une bonne nouvelle et une bouffée d’air frais car difficile de reconnaître l’esprit digimon lorsque l’on abuse sur l’aspect tranche de vie mêlée de fan service (coucou ketsui). Ici on est pleinement dans ce qui faisait le charme de Digimon Adventure, à savoir le petit groupe d’élus qui parcours le Digital World accompagnés de leur partenaire et faisant face à de mauvais digimon intégrant des scènes comiques ainsi que d’autres passages développant plus sérieusement les relations entre élus et partenaires.
Ce sera d’ailleurs la relation Sora/Piyomon qui sera mise en avant, au travers du refus de Piyomon de se rapprocher d’un humain qu’elle ne connaît pas, faisant déprimer Sora. Après du réconfort auprès de ses 2 prétendants, elle s’armera de courage et de persévérance pour lui montrer que « oui, je m’inquiète pour toi car tu es ma partenaire ». C’est beau mais très naïf. Cette naïveté sera cependant présente tout au long du film.

Retrouver l’ambiance d’Adventure est une bonne chose, mais on assiste ici à une réelle cassure avec les 3 précédents films. Je ne parle pas simplement du changement de décors, mais plus profond encore. Pour vous donner un exemple, saikai donnait un cachet réaliste lorsque Kuwagamon détruisait la ville faisant douter Taichi sur les combats à venir. Dans sôshitsu, Machinedramon plaque violemment Sora contre le mur, cette dernière s’en sortant sans dommage. Vous sentez le problème de réalisme ? Et ce n’est pas le seul. Le reboot n’a semble-t-il pas été très gênant puisqu’au bout de 5 min les duos et complicités se sont pratiquement refaits. Du coup on se demande pourquoi on nous a fait larmoyer dans le précédent film.

A mon sens, les réalisateurs/scénaristes ont cherché à refaire de l’Adventure mais condensé sur 4 épisodes. Ils ont voulu nous ressortir le grand classique des séparations d’élus par groupe de 2 qui marchait très bien dans le passé puisque chaque duo avait son épisode. Ici tout est expédié, et je ne parle pas de leur retrouvailles par le biais de portails qui sortent on ne sait d’où. Tout est trop rapide, trop brouillon. Comment Meiko est retourné dans le Digital World ? Personne ne s’en inquiète.

Parlons du scénario, on y apprend beaucoup et peu à la fois. Quelques grosses révélations sur la trame globale comme Himekawa et Daigo qui étaient des élus originaux, Gennai qui se retrouve être en quelque sorte une version maléfique de lui-même au service d’Yggdrasil ou l’arrivée de Hackmon. Et pourtant il reste toujours des points sans réponse. Où sont Daisuke et co ? J’ai beau me battre sur le fait que leur absence soit justifiée par la théorie du démiurge, sans compter le fait qu’ils apparaissent au début de saikai, m’enfin je commence à me poser des questions.
Pour ce qui est du scénario propre à sôshitsu, je dois avouer ne pas accrocher aux problèmes de Sora et de Meiko. Déjà que je n’aime pas les personnages, leurs soucis me semblent moins réels que les autres. On a toujours pu s’identifier au divorce des parents de Takeru et Yamato, au dur choix études ou amis pour Joe, voir même des problèmes d’intégration des extravertis à l’école tel Mimi dans ketsui. Et là… je dois avouer ne pas me laisser prendre au jeu.

Pourtant le film dispose de bonnes qualités. J’ai réellement adoré l’introduction dans le style film muet. Très belle façon de raconter le passé de Himekawa et Daigo. L’OST n’est pas en reste car nous avons enfin d’excellents thèmes qui se démarquent tel que la musique d’introduction ou encore celle de la première rencontre entre les élus et leur partenaire. La bataille contre Metalseadramon ne souffre d’aucun défaut. Et surtout, quel ending !! Nostalgique à souhait.

Pour conclure je ne saurai dire si j’ai bien apprécié ou non le film après un premier visionnage. Je le trouve très bien et très plaisant à regarder et dispose de nombreux atouts. Je pense que c’est un film à voir une seconde fois pour apprécier au mieux les nombreux détails et allusions au scénario que l’on ne voit pas au simple coup d’oeil. Je suis persuadé qu’il est plus riche qu’on ne peut le crois. Cependant, faire un film moins « grave » après kokuhaku qui avait le mérite de traiter de la mort doit justifier ce sentiment de manque qui me reste après avoir vu le film.


 

Logo Emilie

La critique d’Emilie

Avec ce quatrième opus de Digimon Adventure Tri, nous accueillons à présent un film comportant désormais beaucoup d’action et quelques grosses révélations. Nous retrouvons avec plaisir le Digital World et la sensation de revoir nos héros évoluer dans ce monde qu’ils ont découvert eux sept ans plus tôt. Il est bon de s’apercevoir que chacun retrouve ses petites habitudes prises dans la première saison : Kôshirô toujours affairé sur son ordinateur, Taichi dans son rôle de leader, Yamato avec sa distance coutumière, Sora toujours si soucieuse des autres…. Mais on peut aussi se réjouir de les voir plus mâtures. Même si leurs caractères ne changent pas, certaines réactions sont mieux travaillées. Par exemple, Jô s’inquiète toujours autant de la sécurité de l’équipe mais il ne panique plus. De la même manière, Mimi a cessé de se plaindre à tout bout de champ. Chaque personnage devient intéressant à suivre dans cet environnement en comparant ce qu’il a été autrefois et comment il se comporte aujourd’hui.


En ce qui concerne le Digital World lui-même, on redécouvre la fameuse Île des Fichiers que nous avions tous adoré dans la première saison et qui le symbole même de l’essence d’Adventure. On retrouve nos héros là où on les avait laissé à la toute fin de Kokohaku, soit à proximité du lac de Seadramon. Autrement, il y a une réplique de Mimi bien amusante qui déclare qu’ils ne savent rien, comme toujours, ce qui résume à merveille tout de leurs multiples aventures. Il y a également la présence d’un arbre qu’on voit une ou deux fois en premier plan qui me rappelle beaucoup celui sur lequel est monté Taichi et qui a été décapité par Kuwagamon. Mais bon ! Cessons d’énumérer toutes les petites piqûres à l’œuvre originelle ou nous risquerions d’en avoir jusqu’à la fin de l’année !


Passons désormais au traitement de la relation entre les jeunes humains et les petits digimon. C’est très intéressant et touchant de voir chacun de nos héros tenter de reconstruire un lien avec son partenaire. Certains digimon n’ont pas changé de caractère, comme Tokomon, Motimon ou Koromon et se rapprochent vite de Takeru, Kôshirô et Taichi. La scène entre Kôshirô et Motimon sur le fameux thé oolong est absolument excellente et très drôle. Sérieusement, Kôshirô souffre d’une sévère addiction ! Au contraire, Tsunomon est devenu un sacré froussard tandis que Pyokomon se méfie de Sora. Comme l’avait laissé présager les trailers, la grande partie du film se concentre sur la relation entre ces deux partenaires et la manière qu’elles vont recréer leurs liens. Leurs scènes fonctionnent bien et la détresse que ressent Sora d’être aussi violemment rejeté est plus que touchante.


Un autre point fort du film, c’est la grande bataille dans la dernière partie du film. Elle est absolument épique et digne des meilleures aperçues dans Adventure. Les évolutions en sont le summum. On peut y voir que les héros ont enfin su retisser un lien avec leurs partenaires. cela conclut le film sur une note plus positive et laisse envisager pour les deux prochains de bonnes choses. Je salue le retour de Mugendramon que j’ai trouvé bien plus effrayant et dangereux que lors de sa première apparition dans la première apparition. Contrairement aux trois autres Dark Masters, il n’a eu le droit qu’à deux pauvres épisodes et n’y a eu qu’assez peu de présences. WarGreymon lui a même réglé son compte assez vite. Au contraire, dans ce film, nous avons bien le temps d’apprécier toute sa puissance et sa dangerosité. Cela rend ainsi la victoire de nos héros que plus prestigieuse.

Passons à présent un autre point de l’intrigue plus palpitant encore : dès les premières minutes d’introduction du film, nous découvrons enfin, après dix-sept ans, qui sont les fameux Enfants Élus Originaux qui ont été plus que vaguement évoqués vers la toute fin de Adventure et c’est une nouvelle qui m’a bien fait plaisir que les producteurs se décident ENFIN à lever le voile sur ce mystère. En même temps, je n’ai pas été trop surprise. J’avais supposé et longuement espéré dès saikai, le premier film, que Maki et Daigo appartiennent à cette génération. En tous les cas, nous avons pu apprendre qu’ils n’étaient que quatre enfants. Un tout petit groupe. Néanmoins, dans Zero Two, les puissances du Digital World n’avaient sélectionné que trois nouveaux Élus pour vaincre la nouvelle menace. Soit un de moins que la toute première équipe. Par conséquent, le chiffre ne présente rien d’anormal. En tous les cas, nous savons que Maki et Daigo étaient deux des quatre. Nous allons donc forcément découvrir qui sont les deux autres encore inconnus dans les films qui restent à découvrir. Autrement, ce serait une énorme déception.

Le flashback qui retrace la mission des premiers Élus nous a montré que ceux-ci avaient échoué face aux Dark Masters et leurs partenaires digimon ont été forcé de se sacrifier pour invoquer les Quatre Bêtes Célestes et terrasser ainsi le Mal. Nous avons vu aussi Maki se faire posséder, exactement comme Hikari, ce qui pourrait être susceptible de faire penser que celle-ci a autrefois possédé le Symbole de la Lumière. Le fait même que des partenaires digimon aient été obligé de se sacrifier sans aucun espoir de retour est plus qu’intéressant. Cela nous confronte à une réalité bien plus effroyable que le sort que Takeru et Ken ont pu connaitre et se rapproche au destin de Juri dans Digimon Tamers. C’est incontestablement un traumatisme terrible pour Maki, Daigo et leurs deux autres amis. Un traumatisme qui a généré un changement en Maki pour la pousser à se lier à d’autres puissances dans l’espoir de provoquer un reboot du Digital World et de retrouver ainsi son partenaire digimon. Son développement est vraiment bien construit et amené. On sent tout son désespoir dans chacune de ses scènes mais surtout sa rage quand elle découvre avoir travaillé pour rien toutes ces années en constatant que son partenaire digimon ne se rappelle plus d’elle. D’ailleurs, je trouve qu’au travers de son personnage, celui de Daigo, en dépit d’avoir peu d’interventions, est magnifié. Contrairement à elle, lui a accepté la perte définitive de son partenaire digimon et est résolu à aller de l’avant. Ils ont pourtant affronté le même traumatisme mais Daigo démontre ainsi une formidable force de caractère. Bref, il y a véritablement un très beau travail psychologique derrière ces personnages.


Autrement, pour terminer sur ce passage, je voudrais revenir sur une des scènes du flashback : lorsque la petite Maki rejoint le petit Daigo. Observez bien l’objet que l’on aperçoit sur le sol non loin de là…


Ce sont…. des goggles !!! L’objet symbolique de Digimon et montre quel personnage occupe la position de leader. Je ne l’avais pas remarqué au premier visionnage, seulement en revoyant toute le flashback avec une vigilance accrue. Mais en tous les cas, c’est un joli clin d’œil à la fameuse marque de fabrique de la licence.

J’aimerais ensuite développer quelques pensées sur Gennai. Tout d’abord, nous ne pouvons que constater que le personnage n’est clairement plus le gentil bonhomme que nous avons connu dans Adventure et Zero Two. Il est complètement fou, ses actes sont déments mais cela rend vraiment le personnage absolument génial. Il est sacrément effrayant et redoutable. En tous les cas, il devient un excellent ennemi et contribue à rendre le film plus qu’appréciable. Ses paroles elles-mêmes contiennent probablement des informations importantes sur les tenants de l’intrigue. J’en ai retenu une fondamentale et qui officialise enfin une théorie que les Digifans avaient conçu : Tout digimon qui meurt au monde réel ne revient jamais à la vie. Par conséquent, Wisardmon, Pumpmon et Gotsumon, Mammomon, SkullMeramon… Tous ces digimon tués au monde réel dans Adventure ne reviendront jamais. Réciproquement la LadyDevimon qui combattait pour Piemon, revenue à la vie, et qui affronte Sylphimon à Tokyo dans Zero Two ne reviendra donc plus jamais elle non plus. De la manière, Léomon tué au lycée des héros dans ketsui ne devrait pas revenir. Du moins, c’est que l’affirmation permet de déduire. Cependant, après le reboot, cette condition va peut-être annulée. A suivre donc.

 

Également, par l’intervention de Gennai, nous apprenons que le fameux Kaiser apparu depuis ketsui n’était qu’un avatar pour lui permettre de se matérialiser au monde réel. Alors cette information m’apporte à la fois une incommensurable satisfaction mais aussi une grosse réserve. Tout d’abord, je suis très heureuse que l’équipe de production n’ait pas décidé de saborder le personnage de Ken. Je les remercie de ne pas gâcher tout le matériel introduit par Zero Two. Néanmoins, ils l’ont quand même fait à deux reprises. La première, c’est au début du film quand Mimi cherche à envoyer un message à Meiko via son téléphone cellulaire. Dans l’univers de cette série, depuis le film Bokura no War, les héros possèdent TOUS un D-Terminal qui permet de transmettre un message dans n’importe quelle situation ou localisation. Alors il est passé où ce merveilleux appareil ? Seconde incohérence : dans Zero Two, nous avons vu pendant quatre épisodes, Gennai et ses clones apparaitre au monde réel et interagir avec les gens et objets sans aucune contrainte physique. Pourquoi alors ne pourrait-il plus apparaitre au monde réel dans Tri ? Il y a quelque chose de gros qui coince ici… Deux hypothèses : soit c’est une très grosse erreur et là c’est très embêtant soit cela démontre que la théorie de Démiurge est toujours d’actualité et qu’il s’agit de nouvelles erreurs de copie. Attendons les deux prochains films avant de pouvoir répondre à cette épineuse question.

Je suppose que certains Digifans doivent éprouver une grande déception de n’avoir toujours encore pas vu ou entendu parler de Daisuke et ses amis. Pour ma part, je considère que c’est au contraire une excellente chose. Le film comporte déjà beaucoup d’éléments et en rajouter un autre aurait certainement gêné sa dynamique. Par conséquent, mieux vaut les garder pour un meilleur développement. Après il nous reste encore deux films pour boucler cette série !


Dans un dernier point, je vais à présent développer mon opinion sur le personnage de Meiko. Je ne la supporte plus ! Elle m’est affreusement détestable car elle ne sert absolument à rien du tout ! Meicoomon est très intéressant puisque celui-ci semble être la cause de tous les désordres agréables. C’est le point central de toute l’histoire. Mais sa partenaire, en dépit de lui servir de point trigger, ne lui apporte rien. Elle passe son temps à chouiner, à être entrainée par Maki au Digital World, à parler avec Sora, à se cacher… Elle est totalement faible et inutile. Quand je la vois, j’ai juste envie d’entrer dans l’écran de mon ordinateur pour la secouer un bon coup. En fait, avec Meiko, j’ai la sensation de me trouver devant un personnage typique inventé par un Digifan pour intégrer l’équipe des héros pour une fanfiction. Si c’était le cas actuel, je serai indulgente avec l’auteur car celui-ci rédigerait uniquement l’histoire pour son propre plaisir et il ne recherche aucune gratification pécuniaire. Sauf que dans le cas de Meiko, c’est un personnage écrit par des scénaristes supposés être compétents et qui ont fait quelques études pour l’être. Du coup, je me sens flouée de retrouver dans leur écriture des défauts d’un tout jeune auteur.

Néanmoins, mis à part les quelques réserves que j’ai pu émettre au long de ma critique, le film Sohitsu se révèle comme une excellente surprise, reprenant enfin fidèlement l’esprit de Adventure, et j’espère que les deux prochains films seront de cette veine.


Dareen

La critique de Dareen

Kokuhaku fut en tous points le plus réussi des 3 premiers films de la série. Sôshitsu arrivant après, promettant enfin une grande aventure dans le Digital World, il ne devait pas décevoir les fans qui attendent depuis plus d’un an ce retour aux sources.

Cette fois c’est Sora qui est au centre du récit. Toujours aux petits soins envers ses camarades, elle pense peu à ses réels besoins et on le lui fait souvent remarquer. Sauf que cette fois, c’est elle qui se retrouve en difficulté : Piyomon ne la considère pas comme son partenaire et elle en souffre. Son développement, plus subtil car plus renfermée sur ses sentiments, pèse lourd dans son moral et va avoir des conséquences dans le récit. Cependant, là où le film aurait pu devenir aussi émouvant que le précédent, ce n’est pas le combat intérieur de ce duo que l’on retiendra principalement de sôshitsu. Les séquences où Taichi et Yamato tentent de réconforter celle qu’ils aiment sont plutôt maladroites et ne mettent pas du tout en relief la rivalité amoureuse entre ces deux-là. Pire, le renforcement du lien entre Piyomon et Sora arrive comme un cheveu sur la soupe, juste parce qu’il fallait bien en finir.

C’est bien ça le problème de cet opus : à vouloir parler et animer de nombreux sujets, il ne s’y passe pas finalement pas grand-chose. Les élus savourent leurs retrouvailles avec leurs partenaires, avec les difficultés de l’amnésie dû au reboot narré du précédent film. S’en suit alors une attaque de Machinedramon qui va envoyer nos héros dans différents lieux du Digital World… pour au final revenir tous au même endroit, afin de lutter efficacement contre le Gennai noir ainsi que MetalSeadramon. Le fait de séparer nos personnages n’est pas une mauvaise idée en soit et rappelle nos bons souvenirs de Digimon Adventure, mais ces séquences n’apportent presque rien à l’histoire, donnant l’impression que le scénario a été bâclé, composés de raccourcis scénaristiques improbables pour justifier une grande aventure tenant sur à peine 1h30.

Mais tout n’est pas noir. Là où sôshitsu brille, c’est par son ambiance qui rappelle enfin la série d’origine. Nous sommes bien dans le Digital World, avec des ennemis puissants à tous les coins de rues, et son environnement riche et varié (quoi qu’un peu vide). Les antagonistes commencent à pointer le bout de leur nez : un Gennai qui poursuit inlassablement les élus, d’une démence qui fait froid dans le dos, le très instable Meicoomon dont on ne sait toujours pas comment apprivoiser, et le mystérieux Yggdrasill que l’on devrait voir impliqué dans les opus à venir. Fini les séquences de bain ou de shopping, il y a du danger et ça se sent à l’écran. Le malaise est présent, et nos héros vont devoir se serrer les coudes pour faire face à toutes ces difficultés.
L’action est très présente dans la dernière partie du film, et tout aussi efficace que dans les précédents opus. Ça évolue dans tous les sens, magnifiquement mis en valeur par une animation très propre et la musique énergique.
L’ending, cette jolie reprise de keep on, participe également à faire vibrer la fibre nostalgique.

On pourrait tout de même noter que le film se termine sur une note amère, abrupte, et moins folle que les précédents films. Certes il n’y a plus besoin d’accrocher spécifiquement le spectateur, car à ce niveau de l’histoire il va forcément continuer la série. Mais avec très certainement six mois d’attente, un cliffhanger un peu plus travaillé n’aurait pas été de trop.

Dans l’ensemble, ce film ne devrait pas décevoir les fans de Digimon Adventure tri. Les défauts des précédents films ne sont pas gommés, mais leurs qualités restent intactes : nostalgie, action, émotion, et une pointe d’humour, pour cette fois une grande aventure dans le Digital World ! Restons aveugle envers tous les défauts relevés, pour profiter de ce qui faisait le charme de nos jeunes années.


8 comments

  1. Très bonnes critiques je n’ai pas grand chose à redire dessus, j’ai personnellement beaucoup apprécié le film malgré ses quelques petits défauts pas spécialement dérangeant.

    Par contre par rapport à la critique d’Emilie tu dis je te cite : « En tous les cas, nous avons pu apprendre qu’ils n’étaient que quatre enfants. » en parlant de la première génération d’Enfants Élus, hors (sauf erreur de ma part) ce que j’ai compris c’est qu’ils étaient 5 et que les Quatre Bêtes Célestes seraient les digimons des 4 premier enfants et que le dernier qui n’a pas évolué, c’est à dire Megadramon qui est donc l’évolution de Bakumon serait le digimon d’Himekawa. En tout cas merci pour votre travail, c’est toujours agréable de voir ce que vous faites !

    • Non, tu fais erreur sur le nombre d’élus. Vers la fin du flashback, on a une réplique qui dit « nous n’étions que quatre ». Par ailleurs, observe ensuite avec attention chaque image de ce flashback. on voit Maki se relever et aller vers Megadramon (c’est donc son partenaire et la forme Parfait de Bakumon) et sur une autre on voit deux digimon où à côté il y a le corps évanoui d’un enfant puis ensuite Maki qui va vers Daigo. Il n’y a absolument aucun autre enfant ^^

    • Franchement je ne sais toujours pas si j’ai apprécié ce film..

      Déjà je confirme les propos de Donovan, il y avait cinq premiers élus, on peut même le voir dans Adventure, sauf que seulement quatre ont été choisis pour devenir les quatre bêtes célestes, megadramon a lui été sacrifié… D’où le « Pourquoi n’en avoir choisi que quatre? » de Maki en fait a été traumatisé par ça…
      Ah et sinon j’aime bien le fait que Daigo était le leader de l’époque.

      Pour résumer une chose intéressante, pour qu’un Digimon ne puisse pas renaitre il faut soit détruire son Digioeuf soit qu’il meurt dans le monde réel, là c’est bien on a enfin une confirmation sur de très vielles suppositions.

      En tant qu’épisodes les trois premiers étaient super, même si en tant que film il manque un demi épisode entre le deuxième et le troisième; On ne sait pas comment Meiko est arrivée au digital world et la séparation est anecdotique.

      Par-contre la quatrième partie aurait pu être super MAIS j’ai l’impression que ça a été bâclé, Sora n’a aucune égratignure et en plus les évolutions étaient bien mais sans plus mais ne parlons pas de Plotmon à Tailmon qui est immonde alors qu’on attendais ça depuis longtemps..
      J’ajoute aussi que les voix des digimon sont horribles pendant les évolutions (en particulier Bridramon, Garudamon, Angemon, HolyAngemon et Seraphimon…) mais le pire c’est qu’il y a beaucoup trop d’évolutions, osef de Tentomon…

      Et encore une fois ils sont fait n’importe quoi avec les évolutions dans tri, il y avait déjà eu des changements entre Sekai et Ketsui/Kokuhaku mais en bien (D3 un peu différent, changement de l’anneau en « évolution » et des ajustements du fond, c’était des corrections agréables)
      Maintenant la nouveauté c’est que le nom est écrit de façon énorme et dégueulasse… youpi..
      A propos des noms, depuis Sekai les noms sont internationaux mais pas dérangeant (sauf alturkabuterimon, et il fallait avoir l’œil pour lire le Biyomon/Gatomon au lieu de Piyomon/Tailmon qui étaient très brefs et Lillymon qui ressemble à Lilimon) mais là on voit clairement en gros GATOMON/MAGNAANGEMON ce qui ne colle absolument pas au texte, Déçu.
      Autre déception, le D3 de Takeru fait de la merde, son digivice devenait Jaune/Vert et là le D3 devient Vert/Blanc, ils avaient gardé les bonnes couleurs pour Hikari alors pourquoi pas pour takeru? A cause de Iori? Très déçu..

      Sinon ce que j’aime:
      -Jō a bien grandit et ça se voit.
      -Mimi aussi.
      -Meiko enfin considérée comme un personnage principal. D’ailleurs elle est pas si incapable que ça.
      -Plotmon (et le fait que Hikari fasse une allusion à sa précédente enfance difficile)
      -Plein de réponses, mais une/deux question en plus; Pourquoi les dark masters sont des « pantins » et comment Meiko est arrivée au digital world.

      Sinon pour les élus originaux j’aurais préféré un autre type de digivice, genre un V-pet mais c’est mon avis personnel.

  2. Mince j’ai oublié de dire que je suis déçu de voir Hippogriffomon et Triceramon pour les originaux, je les voyais bien en tant que formes parfaites pour Hawkmon et Armadimon (puis pourquoi pas Griffomon et Spinomon), pour V-mon je vois EaroV-dramon et UlforceVeedramon et wormmon JewelBeemon et GrandisKuwagamon
    Mais les 02 ne sont pas la question dans tri 😛

    PS: Pour le D3 de takeru ils auraient pu faire un Vert-Jaune/Blanc au pire 🙁

  3. Merci pour ces critiques que je trouve bien détaillées 😉

    Seulement là où je ne suis pas trop d’accord, c’est que je trouve ce film bien décevant après ce merveilleux film 3 ^^
    Le seul point sympa, c’est ce flash back avec les premiers enfants élus, ça oui !
    On a enfin les intentions de Himekawa et des « méchants » que vont affronter les Élus 🙂

    Par contre, après avoir lu pas mal de vos théories, je suis pas trop d’accord avec le fait que tri soit une copie ou les enfants de Zéro Two sont oubliés, Ken a été reconnu par tout le monde et Takeru et Hikari sont allé toquer chez lui.
    Le fait qu’ils ne cherchent pas à les contacter est pour moi une facilité scénaristique qui me gêne assez quand j’essaye de réfléchir de manière logique sur ces films ^^
    Il me semble que la dernière fois que les Élus de Zéro Two ont êtes mentionnés, Himekawa a dit qu’ils veillaient sur leur sécurité ou je ne sais quoi, mais ça ne semble derranger personne qu’ils ne soient pas là et qu’ils n’aient pas été affecté par le combat pour le reboot……….

    Après franchement, en 1h30 ils auraient pu mieux faire… Entre la séparation qui n’a servi à rien, Meiko qui arrive après un fondu au noir où on a l’impression qu’une scène a été coupée, et les évolutions sans aucune montée dramatique dans les 10 dernières minutes… J’ai eu beaucoup de mal à sortir satisfait de ce film ^^

    Pour finir, j’ai une question que je me pose…
    Les Enfants Elus sont retournes dans le monde digital pour retrouver leurs partenaires et se battent pour sauver Meikumon, mais je trouve que c’est un peu égoïste non ? Ils avaient été envoyé pour sauver les deux monde a la base. Maintenant ils sont du côté du Digimon qui menace tout l’équilibre…
    Je ne comprends pas cette ferveur qu’ils mettent à vouloir la sauver alors qu’elle n’a rien apporter pour eux a part destruction et oublie…

  4. Merci pour vos commentaires Donovan, Zack et Pinocchimon 🙂
    Je crois qu’on est presque tous d’accord pour résumer en film en « décevant ». Décevant ne veut pas dire « nul » car il est loin d’être mauvais et a beaucoup de points positifs. Cependant le rythme trop bas, le manque de développement concret du scénario et le bâclage de certaines scènes font que l’on reste sur notre faim… c’est dommage.

    Pinocchimon > tu dis « Les Enfants Elus sont retournes dans le monde digital pour retrouver leurs partenaires et se battent pour sauver Meikumon, mais je trouve que c’est un peu égoïste non ? Ils avaient été envoyé pour sauver les deux monde a la base. Maintenant ils sont du côté du Digimon qui menace tout l’équilibre…
    Je ne comprends pas cette ferveur qu’ils mettent à vouloir la sauver alors qu’elle n’a rien apporter pour eux a part destruction et oublie… »
    => C’est une illustration de cette « cassure » avec les films précédents dont je parlais dans ma critique. Même si dans une certaine mesure on peut trouver une explication par exemple le grand cœur de Taichi et le besoin de n’abandonner aucun digimon, il y a quelque chose qui sonne faux…

    • Tout à fait d’accord, décevant mais pas nul ! Ils savent sur quels boutons appuyer pour allumer la nostalgie, surtout là avec le retour dans le monde digital !

      J’ai vraiment du mal avec ce point……. En plus tout est fait pour détester Meikumon quoi… Elle est la cause du reboot, des digimons infectés et en plus c’est la seule à ne pas avoir perdu ses souvenirs ! Les Enfants Elus ont vraiment des coeur super super pur pour ne pas lui en vouloir… J’aurais pensé que les esprits se seraient un peu plus échauffés a son sujet mais bon…
      Ce petit quelque chose qui sonne faut comme tu dis, c’est ce qui m’empêche d’apprécier à fond ce film, et j’espère vraiment que les 2 derniers vont nous laisser sur une note positive ;D

      Je dois dire que déjà, vu le succès de tri, on a une chance pour que la franchise Digimon reviennent un peu sur le devant de la scène ! Avec un peu de chance, on aura un projet un peu plus sympa que AppMon ^^

  5. Pour ma part j’ai été assez déçue de cette partie. Sora été mon personnage préféré de digimon quand j’étais jeune et bien que j’ai été déçue de son changement amorcée dans la saison 2 je l’avais accepté et j’ai trouvé ça intéressant pour le coup avec du recul. mais encore une fois je trouve que la série maltraite ce personnage au plus haut point.. j’attendais avec impatience cette partie qui met la lumière sur cette héroïne trop souvent mise à l’écart et enfermée dans ce rôle de « grande soeur » trop parfaite qui n’a aucune histoire à raconter tellement que ce personnage super équilibré…et on loupe encore l’envoi ici. il y avait un gros potentiel et encore une fois Sora est sur la touche. Objet d’un triangle amoureux, doute de ses capacités  » maternelles et amicales »… mince quand on la fera vraiment évoluer ? ces thèmes ont déjà été abordés dans aventure et dans la saison 2 mince quoi.. tous les autres personnages ont eu un minimum d’évolution dans leurs inspirations, dans leur façon de voir le monde et comme par hasard c’est Sora qui reste la dernière roue du carrosse.. bref c’est un gâchis fini on n’a même pas droit à un vrai combat avec son digimon évolué il faut que ses amis l’aident pour s’en sortir car elle n’arrive même pas à gérer un combat seule alors que Mimi et Joe ont prouvé qu’ils étaient capable mince quoi.. désolée pour ce cri de coeur mais j’avoue que ça a cassé le peu d’espoir que j’avais en ce film. Je suis assez dégoûtée là dessus et je pensais que cette nouvelle saga allait mettre plus en valeur Sora et lui donner un nouveau cachet et bien c’est vraiment raté… Du coup Mimi tu resteras à la première place du podium avec Hikari haha ^^’. Hormis cet aspect-là, l’animation, le design et les musiques sont toujours aussi top. L’histoire avance très doucement mais j’aime cet aspect de prendre le temps de poser la psychologie des personnages et des liens qu’ils entretiennent. J’ai beaucoup apprécié notamment les scènes avec le passé de Maki et Daigo ! vraiment passionnant qui renvoie à beaucoup de suspense et de tension pour la suite. Pas mal de mystères encore à éclaircir mais ça donne encore plus envie de découvrir la suite 🙂 pareil je supporte le personnage de Meiko de moins en moins j’espère qu’elle aura un rôle moins  » boulet » dans les prochains films.

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