Avis sur Digimon Adventure tri : Saikai

L’équipe de Digiduo vous donne leur avis sur le film Digimon Adventure tri. saikai.
Ces critiques ne reflètent que le point de vue de leur auteur, leur ressenti, et non une analyse totalement neutre de l’œuvre.
Cette rubrique contient de nombreux spoilers, il est conseillé de voir le film avant de la lire.

La critique de Dareen

Nous y voilà enfin, plus de 14 ans après la fin de Digimon Zero Two, nous retrouvons de nouveau nos personnages favoris de Digimon dans de nouvelles aventures. Que pouvons-nous attendre de ce premier film qui en introduit une série de 6 ?

Destiné aux fans présents lors de la première diffusion du dessin animé, Digimon Adventure tri. est un pur produit fan-service qui n’a d’autre but que de faire vibrer la fibre nostalgique des vieux que nous sommes, tout en permettant à la licence de continuer de vivre (notamment en vendant des figurines de collection que seuls les plus âgés pourront s’offrir).
La Toei Animation a eu la bonne idée de produire cette série sous forme de film, et d’espacer leur diffusion afin de laisser les équipes peaufiner l’animation. Souvenez-vous des récents Dragon Ball Super et Sailor Moon Crystal dont la qualité de l’animation laissent à désirer, à cause d’un planning trop rempli. Destinés à être diffusés dans quelques cinémas, et être vendu quelques semaines plus tard en blu-ray, le studio n’avait pas le droit de nous décevoir. Finalement, à défaut d’être une expérience mémorable pour les yeux, l’animation est tout à fait correcte car les images sont propres avec peu de défauts visibles. Il est juste regrettable que l’effort ne se soit fait que dans le choix des décors (on reconnait les différents lieux de Tokyo) et dans le dynamisme des combats. Par contre les rues sont un peu trop vide, inanimées, donnait l’impression que les protagonistes sont seuls dans leur monde, étonnant lorsque l’on sait que cette ville est la plus peuplé du monde. L’ensemble a l’aspect d’une série TV légèrement plus travaillée.

De l’autre côté, malgré un découpage en 4 épisodes pour sa diffusion, le rythme est bien celui d’un film.
On retrouve ainsi nos 8 digisauveurs dans une toute nouvelle aventure : leur vie d’étudiant, où les histoires d’amour flirtent avec des questionnement sur leur avenir professionnel, ce qu’ils feront de leur vie. Et oui, bien loin des combats pour sauver le monde digital, ils vivent les mêmes choses que nous à leur âge. C’est assez déstabilisant au départ de les découvrir dans leur quotidien, surtout qu’ils ne vont pas quitter le monde normal de tout le film, mais finalement plutôt logique : nous voulions savoir ce qu’ils sont devenus plusieurs années après, nous en avons les réponses.
Les fans seront surpris de savoir que Takeru prend exemple sur son frère et devient populaire au collège, Jô a maintenant une copine, Kôshirô découvre ses premiers sentiments, et Taichi… doute sur son avenir. Ce dernier point peut être controversé, car Taichi est censé être un garçon courageux mais il doute durant tout le film. Est-ce si étrange que ça venant de lui ? Il n’est plus l’enfant d’avant, c’est un adolescent qui se retrouve à faire des choix beaucoup plus personnels qui peuvent avoir un impact immense dans sa vie. Plutôt que de rester sur des acquis, les personnages semblent avoir tous évolués, nous promettant des situations inédites à venir !

Pour permettre une meilleure visibilité de ce changement, le chara-design des personnages n’est plus sous le trait de Katsuyoshi Nakatsuru mais celui de Atsuya Uki à qui on doit Cencoroll ou Tsuritama. En plus de dynamiser et rajeunir le style graphique de la licence, son trait donne un cachet plus moderne à cet univers, et offre une plus large palette d’émotion aux personnages.

Cependant, il est regrettable que le scénario de ce film ne soit pas aussi passionnant que pouvait être les deux premières saisons, car nous n’avons finalement assisté qu’à une introduction de l’histoire, avec des retrouvailles certes émouvantes, mais un peu rapides entre les élus et leur partenaire Digimon. On y ajoute au milieu un petit combat de Digimon, quelques personnages mystérieux et le tour est joué : il faudra forcément voir le prochain épisode pour avoir les réponses à nos questions. Mais cette façon un peu artificielle de nous tenir en haleine cache un manque d’héroïsme et de passion, cette folie qui rendait les combats de Digimon aussi intense dans les épisodes précédents.

Ne boudons pas non plus notre plaisir, les fans saurons apprécier tous les petits détails qui font tout le charme de cet épisode nostalgique. Citons des réorchestrations des plus célèbres chansons comme Butter-fly en opening, ou brave heart en insert song, ainsi que Seven en version instrumentale durant une scène clé du film. La rivalité Taichi / Yamato est de nouveau présente (malgré une Sora qui ne sait plus qui aimer, pourtant elle avait choisi Yamato dans Zero Two), Takeru en plein brother complex pour son frère qui se passionne de plus en plus pour le rock, les digimons se déguisant pour se fondre dans la masse, les évolutions absolument magnifiques, et j’en passe. Que du bon pour le fan qui sera alerte par toutes ces situations et ces clins d’œils faisant référence aux anciens épisodes.

Pour résumé, Digimon Adventure tri: saikai est pour moi un bon film qui devrait ravir les fans de la première saison que nous avons découvert 15 ans plus tôt. Cependant, cette introduction est sans doute trop fortement teinté de nostalgie, nous devrons donc attendre le second film ketsui afin de pouvoir se faire une véritable idée de l’intérêt de cette suite.

La critique de Demidevimon

Après un an et demi d’attente, j’ai enfin pu voir ce retour de Digimon Adventure après 15 ans d’absence. Alors qu’en est-il ? Ce film mérite-t-il vraiment son attente ? Ma réponse est oui.

J’ai toujours considéré la franchise Digimon comme un tout comprenant 2 éléments forts. On a en premier lieu l’univers de la franchise : les Digimon, le digital world et tout ce qui se rapproche à l’intrigue de la série. Le second point qui rend la série si bonne est le traitement apporté à ses personnages, leur caractère, leur évolution et leur interaction tout le long de l’histoire. C’est par ailleurs ce qui fait selon moi la grande différence de qualité entre un Digimon Tamers et un Xros Wars, le premier a grandement réussi le traitement de ses personnages alors qu’il est inexistant dans le second.

Digimon Adventure tri se veut comme la suite d’Adventure et de Zero Two, il y a donc des éléments sur lesquels il ne fallait pas se planter.
Le point qui m’a fait le plus plaisir est le traitement des personnages. J’avais très peur de me retrouver face à un film fan service où le caractère de chacun serait fade et présent uniquement pour faire « comme dans la série originale ». Heureusement ce n’est pas le cas. Chaque personnage garde son caractère, mais aura évolué par rapport à ses précédentes aventures : Taichi et Yamato se disputent mais cette fois c’est Taichi qui est hésitant, Kôshirô est toujours aussi dingue d’informatique sauf qu’il semble vouloir plaire à Mimi, Takeru grandit lui aussi et commence à sortir avec des filles…

Les héros ont maintenant 17 ans et le traitement des couples est beaucoup plus explicite qu’auparavant : Sora hésite entre Taichi et Yamato, Jô a officiellement une copine (ce qui vaut par ailleurs une scène plutôt hilarante), Takeru sort avec des filles, Kôshirô est troublé par Mimi… qui d’ailleurs le taquine beaucoup. C’est traité légèrement ce qui n’alourdi pas les dialogues… et surtout on a encore 5 films pour développer le thème, sans compter Meiko qui est potentiellement disponible…

Parlons à présent du scénario. Je n’ai presque rien à dire dessus, non pas que je le trouve bien ou mauvais, mais c’est que j’attends de voir la suite pour réellement me faire un avis dessus. Pour ce premier film finalement, ce n’est qu’une mise en place de l’histoire. Quel est cette organisation mystérieuse ? Pourquoi les Digimon reviennent ? Où sont passés Daisuke et co ? On est toujours dans l’inconnu mais nous verra bien dans le prochain film si on est réellement dans quelque chose de bien construit ou simplement dans une histoire un peu bancale.
Beaucoup de gens constatent et déplorent l’absence des protagonistes de Zero Two dans ce premier film. Quand les producteurs ont décidé de retaper dans du Digimon, ce qu’ils veulent c’est une suite à Adventure et pas une suite à Zero Two. D’une part parce que Adventure est plus populaire que Zero Two, mais aussi parce que faire une suite à Zero Two aurait été très problématique vu que la série se conclue 25 ans plus tard dans un monde où les humains connaissent l’existence des Digimon. Il fallait donc trouver une pirouette scénariste sur le moyen faire une suite à Adventure avec des héros ayant grandis de 7 ans, sans parler de Zero Two. La théorie du futur parallèle est la réponse la plus plausible et a été analysée par Emilie dans ses deux dossiers : Demiurge et l’univers de Digimon tri.

Alors oui il y a toujours cette incohérence : n’y a t-il jamais personne dans les rues quand un Digimon attaque ? Je veux bien croire que les médias sont étouffés par le biais de l’organisation mystérieuse, mais quand un monstre attaque dans un endroit peuplé, vous n’allez pas nous faire croire qu’il n’y a pas un seul type curieux dans la rue ou dans un bâtiment pour regarder ?
On se demande aussi pourquoi tenter de combattre Alphamon avec des Digimon niveau Champion ? Ils ont oublié comment se digivolver au niveau ultime voir méga ?

Pour ce qui est de l’animation, je ne comprends pas les gens qui crachent violemment dessus. Il est vrai que le traitement est un peu inégal, entre les combats avec un traitement de l’image très soigné, et des personnages en arrière-plan peu détaillés parfois. C’est oublier que la série est destinée à un public bien précis, et que le budget alloué n’est pas faramineux. Digimon tri est un marché de niche et on est très loin du budget que l’on avait à l’époque de Bokura no War Game. Le choix a été de concentrer les efforts dans la qualité de certains décors et sur les personnages en gros plan, ainsi que les scènes de combats pour qu’elles soient un minimum dynamique. On peut tout de même reprocher un manque d’effort dans le traitement des habitants de Tokyo. En définitive je pense qu’il faudrait considérer Digimon tri comme un OAV, plus qu’un film, pour justifier l’animation.

Concernant le design en lui-même je le trouve parfaitement adapté. Il est frais, simple et coloré et n’empêche pas des décors de haute qualité. Je l’avais annoncé depuis longtemps, Atsuya Uki au chara-design est un excellent choix.
J’enchaîne ici avec le traitement apporté aux décors. Vous avez vu comme c’est beau ? Il y a beaucoup de détails dans les passages dans les appartements, sur les télévisions ou sur le mur dans les coulisses de la salle de concert. Mais le point qui est vraiment très bien fait et que peu de gens ont remarqué c’est le réalisme des quartiers d’Odaiba. Beaucoup de plans sont tirés de vrai rues et chaque bâtiment a été retranscrit, je pense notamment au siège de Fuji TV. Je ne m’attarderai pas trop là-dessus car j’aimerai créer un dossier spécial Odaiba comparant la réalité avec les plans dans Digimon.

Je terminerai par la musique. Que serait Digimon sans les différents thèmes qui ont fait son succès ? On retrouve ici Butter-fly en opening, I Wish en ending et Brave Heart en insert song des évolutions. A première vue c’est très appréciable de faire le lien avec le passé en réinsérant ces anciennes chansons, remixées pour l’occasion. Je reste cependant sur ma faim, j’aurai espéré une nouvelle chanson, pourquoi pas en insert song histoire de mêler l’ancien et le nouveau. Peut-être dans le prochain film qui sait ?
Pour ce qui est de l’OST je suis surpris en positif ! La plupart des thèmes sont classiques et s’insèrent bien dans l’ensemble sans trop se démarquer sauf lors des combats et particulièrement lors du combat contre Alphamon, on a le droit à un bon thème de combat jusqu’à passer au thème symphonique de Brave Heart lors de l’apparition d’Omegamon qui casse l’ambiance tendue du début du combat, permettant de mettre l’accent sur le grandiose du moment.

Quand on sait comment Toei Animation traite ses séries depuis plusieurs années, je peux vous assurer qu’on a eu beaucoup de chance sur ce coup. Digimon Adventure tri respecte la franchise Adventure et nous assure une série de qualité pour les années à venir.

La critique d’Emilie

Sorti depuis un peu plus d’une semaine, le film Saikai semble avoir ravi la très grande majorité des Digifans. Mérite t-il un tel honneur ? Est-il aussi bon que l’on le lit ? Est-il digne d’autant éloges ? Voyons cela ensemble.

Tout d’abord, la première chose que je tiens à souligner, c’est le graphisme. A la fois proche de celui de Savers, il sait garder un style qui lui est propre et donne un aspect hyper réaliste aux lieux dans lesquels évoluent nos héros. Si Adventure et Zero Two avaient déjà intégré des éléments qui existent dans l’Odaïba du vrai monde, Tri développe encore plus cela. Le film donne une réelle vie au quartier et ceux qui ont eu la chance de s’y promener le reconnaissent bien. Cela s’étend même à toute la ville de Tokyo. D’ailleurs, vous savez, à un moment Mimi est bloquée à l’aéroport et doit rejoindre un autre aéroport où sont ses amis ? Eh bien, elle doit juste aller de l’aéroport de Narita, qui dessert les vols occidentaux, à l’aéroport de Haneda, desservant le Japon et l’Asie. il y a juste une heure et demie de trajet entre les deux destinations. En voiture. On comprend ainsi son découragement et son impuissance, non ? Pareil, pour Taichi qui se désespère d’aller à Haneda. Pour lui, il y a, en voiture, vingt à trente minutes, de distance. Bref, le réalisme au point de vue a été super bien respecté.

L’introduction du film a été très bien pensé également. D’abord, on nous montre la disparition de Daisuke, Miyako, Ken et Iori mais sans réellement nous dévoiler de quoi il s’agit. Pour moi, c’est une excellente idée. Le fait d’avoir ces brèves images d’eux impliquent forcément qu’à un moment donné, ils seront au cÅ“ur de l’intrigue, que l’on reverra. On ne sait pas ni comment, ni pourquoi. Le suspens est donc planant, dès les premières minutes mêmes du film. On se pose tous la question : que leur aient-ils arrivé ? Mais la réponse nous échappe encore et toujours. Très bonne stratégie pour capter l’attention des Digifans et les inciter à ne surtout pas lâcher la série en cours.

Autre point important de l’introduction : j’apprécie le fait que Taichi soit le fil conducteur de ce premier film. Je trouve cela beaucoup plus pratique de nous avoir focaliser sur un seul personnage au commencement plutôt que de se disperser à montrer tous les héros. En plus, les sentiments que Taichi éprouvent dans ces premières scènes sont profonds et universelles. Il s’agit de ceux d’un ado paumé qui hésite sur la direction à prendre pour son avenir. La scène où on le voit, le regard un peu anxieux, sur le pont, est d’ailleurs très belle et renvoie cette peur qu’il cache en lui. Je me suis identifiée à lui presque aussitôt. A le voir se questionner sur son avenir, ne pas savoir quel choix faire, j’ai eu l’impression de me revoir en seconde lorsque les professeurs venaient nous interroger pour savoir quelle section on voulait aller l’année prochaine. Honnêtement, je crois que c’est là des sentiments que tout le monde peut comprendre et se rappeler, n’est-ce pas ? Songer à l’avenir, à dix-sept ans, c’est tellement vague. Moi, au même âge, je considérais qu’avoir vingt ans m’arriverait dans une éternité alors j’avais du mal à envisager de me décider rapidement. En écrivant ces lignes, je me sens un peu ridicule mais en même temps, je pense que beaucoup d’adultes ont dû se reconnaitre en Taichi. C’est pourquoi cette manière d’introduire le film est excellente car nous nous immergeons dans l’ambiance grâce à l’empathie que nous éprouvons vis-à-vis de Taichi.

Peu à peu, dans le sillage de Taichi, nous voyons progressivement apparaitre tous nos héros. D’abord, Yamato et Sora. Au début, j’étais assez réticente d’avoir à supporter une relation TaichixSoraxYamato mais finalement cela me semble à présent cohérent. Après tout, tous trois sont des adolescents et les couples adolescents ne sont pas forcément solides. D’ailleurs, même si elle choisirait pas Taichi, pour Sora, il reste avant tout son ami d’enfance, soit des liens qui resteront très forts. Nous découvrons aussi, avec certainement amusement que Kôshirô s’intéresse aux filles et en particulier à Mimi ! Son « coup de foudre » est à la fois surprenant, drôle mais aussi très mignon. Le voir rougir donne encore plus de crédibilité à son personnage et le rend humain. Pour Takeru et Hikari, leur relation m’apparait davantage comme de la pure amitié, où ils discutent de leurs frères respectifs, mais c’est une interprétation personnelle. Takeru a déclaré avoir une petite amie et la réponse de Hikari est assez complexe. Plaisante-elle pour embêter son meilleur ami ou est-ce de la jalousie ? Pas facile à dire. Nous voyons aussi à quel point Taichi et Yamato sont toujours aussi amis mais ont aussi gardé leurs caractères. Par conséquent, ils s’affrontent encore mais, à la différence d’Adventure, ils respectent le point de vue de l’autre. Voir Jô épuisé par ses études et désespéré par ses résultats est aussi très intéressant. Néanmoins, le plus drôle reste de le voir évoquer sa fameuse petite amie ! Pour moi, toutes ces relations sont merveilleusement décrites et de façon très réaliste. Je suis impatiente de savoir comment chacune va évoluer. D’ailleurs, ce point me fait regretter que nous ayons été privé de ces détails dans Zero Two. J’aurais beaucoup aimé voir la vie au collège de nos héros à cette époque quand je vois avec quel brio les relations ont été développés dans ce film.

A présent, passons à l’action : les menaces liées aux digimon sont très pesantes et incroyablement réalistes. On ressent beaucoup mieux le danger au travers de la destruction de nombreux bâtiments et le fait que n’importe qui pourrait mourir. J’ai aimé aussi que l’on entende des anonymes déclarer que les digimon, qu’ils nomment monstres, souhaitent que ceux-ci disparaissent. C’est très différent de tout ce que nous avons pu voir auparavant. Jusque là, seul Savers avait réussi à me donner la sensation réelle d’un danger imminent et mortel pour n’importe qui. D’ailleurs, j’ai toujours en tête pour cette saison la scène où une fillette manque accidentellement de se faire renverser par un camion car un digimon avait dérangé les feux tricolores, occasionnant une vaste panique dans la ville. Il est donc formidable que Tri ait décidé de continuer à plonger dans une ambiance réaliste et un peu angoissante en donnant cette sensation que n’importe qui peut être blessé ou mourir.

D’ailleurs, grâce à cette idée, cela donne un angle intéressant et dévoile à quel point Taichi, le bouillant héros qui fonçait tête baissée, a beaucoup mûri. Il réfléchit aux conséquences de ses actes et doute de bien. Cela donne une réelle profondeur à son personnage et le rend encore plus touchant.

En ce qui concerne les évolutions, elles sont absolument magnifiques. C’est un renouveau total par rapport à celles de Adventure et Zero Two. Elles ressemblent à celles de Tamers ou Savers mais je les trouve plus belles encore. Les musique, que ce soit Brave Heart, Butterfly ou la soundtrack ont été amélioré et apportent une dimension mythique au film.

En ce qui concerne l’intrigue, c’est un peu plus difficile d’apporter une bonne critique avec le peu de choses dont nous disposons pour le moment. Disons simplement que ce premier film pose les premières pierres de l’histoire qui va être raconté tout le long de la série. Par conséquent, on nous dévoile quelques brèves informations afin de nous appâter et nous inciter à regarder la suite. C’est une bonne technique de suspense et elle fonctionne impeccablement. On s’interroge tout le temps mais très peu de réponses viennent. C’est à la fois frustrant et excitant. Seule petite ombre au tableau : on y voit déjà apparaitre les personnages de Meiko et de Meikômon mais Meiko m’a apparue très inutile et ennuyeuse tout le long du film. Néanmoins, j’imagine que son rôle va peu à peu évoluer au cours de la série.

En conclusion de tout ce que j’ai pu développer dans cette critique, je retire de ce film une sensation merveilleuse et enivrante de nostalgie. Tout le long de mon premier visionnage, j’étais terriblement excité et j’ai eu cette impression d’avoir rajeuni de quinze ans, que je me trouvais à nouveau devant ma télévision, à l’été de mes quatorze ans, et que mes yeux se posaient sur le premier épisode Digimon vu de toute ma vie. Le film a vraiment été crée avec une passion sincère pour les Digifans par des Digifans.