Ces critiques ne reflètent que le point de vue de leur auteur, leur ressenti, et non une analyse totalement neutre de l’œuvre.
Cette rubrique contient de nombreux spoilers, il est conseillé de voir le film avant de la lire.
La critique de Dareen
Nous y voilà enfin, plus de 14 ans après la fin de Digimon Zero Two, nous retrouvons de nouveau nos personnages favoris de Digimon dans de nouvelles aventures. Que pouvons-nous attendre de ce premier film qui en introduit une série de 6 ?
DestinĂ© aux fans prĂ©sents lors de la première diffusion du dessin animĂ©, Digimon Adventure tri. est un pur produit fan-service qui n’a d’autre but que de faire vibrer la fibre nostalgique des vieux que nous sommes, tout en permettant Ă la licence de continuer de vivre (notamment en vendant des figurines de collection que seuls les plus âgĂ©s pourront s’offrir).
La Toei Animation a eu la bonne idĂ©e de produire cette sĂ©rie sous forme de film, et d’espacer leur diffusion afin de laisser les Ă©quipes peaufiner l’animation. Souvenez-vous des rĂ©cents Dragon Ball Super et Sailor Moon Crystal dont la qualitĂ© de l’animation laissent Ă dĂ©sirer, Ă cause d’un planning trop rempli. DestinĂ©s Ă ĂŞtre diffusĂ©s dans quelques cinĂ©mas, et ĂŞtre vendu quelques semaines plus tard en blu-ray, le studio n’avait pas le droit de nous dĂ©cevoir. Finalement, Ă dĂ©faut d’ĂŞtre une expĂ©rience mĂ©morable pour les yeux, l’animation est tout Ă fait correcte car les images sont propres avec peu de dĂ©fauts visibles. Il est juste regrettable que l’effort ne se soit fait que dans le choix des dĂ©cors (on reconnait les diffĂ©rents lieux de Tokyo) et dans le dynamisme des combats. Par contre les rues sont un peu trop vide, inanimĂ©es, donnait l’impression que les protagonistes sont seuls dans leur monde, Ă©tonnant lorsque l’on sait que cette ville est la plus peuplĂ© du monde. L’ensemble a l’aspect d’une sĂ©rie TV lĂ©gèrement plus travaillĂ©e.
De l’autre cĂ´tĂ©, malgrĂ© un dĂ©coupage en 4 Ă©pisodes pour sa diffusion, le rythme est bien celui d’un film.
On retrouve ainsi nos 8 digisauveurs dans une toute nouvelle aventure : leur vie d’Ă©tudiant, oĂą les histoires d’amour flirtent avec des questionnement sur leur avenir professionnel, ce qu’ils feront de leur vie. Et oui, bien loin des combats pour sauver le monde digital, ils vivent les mĂŞmes choses que nous Ă leur âge. C’est assez dĂ©stabilisant au dĂ©part de les dĂ©couvrir dans leur quotidien, surtout qu’ils ne vont pas quitter le monde normal de tout le film, mais finalement plutĂ´t logique : nous voulions savoir ce qu’ils sont devenus plusieurs annĂ©es après, nous en avons les rĂ©ponses.
Les fans seront surpris de savoir que Takeru prend exemple sur son frère et devient populaire au collège, JĂ´ a maintenant une copine, KĂ´shirĂ´ dĂ©couvre ses premiers sentiments, et Taichi… doute sur son avenir. Ce dernier point peut ĂŞtre controversĂ©, car Taichi est censĂ© ĂŞtre un garçon courageux mais il doute durant tout le film. Est-ce si Ă©trange que ça venant de lui ? Il n’est plus l’enfant d’avant, c’est un adolescent qui se retrouve Ă faire des choix beaucoup plus personnels qui peuvent avoir un impact immense dans sa vie. PlutĂ´t que de rester sur des acquis, les personnages semblent avoir tous Ă©voluĂ©s, nous promettant des situations inĂ©dites Ă venir !
Pour permettre une meilleure visibilitĂ© de ce changement, le chara-design des personnages n’est plus sous le trait de Katsuyoshi Nakatsuru mais celui de Atsuya Uki Ă qui on doit Cencoroll ou Tsuritama. En plus de dynamiser et rajeunir le style graphique de la licence, son trait donne un cachet plus moderne Ă cet univers, et offre une plus large palette d’Ă©motion aux personnages.
Ne boudons pas non plus notre plaisir, les fans saurons apprĂ©cier tous les petits dĂ©tails qui font tout le charme de cet Ă©pisode nostalgique. Citons des rĂ©orchestrations des plus cĂ©lèbres chansons comme Butter-fly en opening, ou brave heart en insert song, ainsi que Seven en version instrumentale durant une scène clĂ© du film. La rivalitĂ© Taichi / Yamato est de nouveau prĂ©sente (malgrĂ© une Sora qui ne sait plus qui aimer, pourtant elle avait choisi Yamato dans Zero Two), Takeru en plein brother complex pour son frère qui se passionne de plus en plus pour le rock, les digimons se dĂ©guisant pour se fondre dans la masse, les Ă©volutions absolument magnifiques, et j’en passe. Que du bon pour le fan qui sera alerte par toutes ces situations et ces clins d’œils faisant rĂ©fĂ©rence aux anciens Ă©pisodes.
Pour résumé, Digimon Adventure tri: saikai est pour moi un bon film qui devrait ravir les fans de la première saison que nous avons découvert 15 ans plus tôt. Cependant, cette introduction est sans doute trop fortement teinté de nostalgie, nous devrons donc attendre le second film ketsui afin de pouvoir se faire une véritable idée de l’intérêt de cette suite.
La critique de Demidevimon
Après un an et demi d’attente, j’ai enfin pu voir ce retour de Digimon Adventure après 15 ans d’absence. Alors qu’en est-il ? Ce film mérite-t-il vraiment son attente ? Ma réponse est oui.
J’ai toujours considĂ©rĂ© la franchise Digimon comme un tout comprenant 2 Ă©lĂ©ments forts. On a en premier lieu l’univers de la franchise : les Digimon, le digital world et tout ce qui se rapproche Ă l’intrigue de la sĂ©rie. Le second point qui rend la sĂ©rie si bonne est le traitement apportĂ© Ă ses personnages, leur caractère, leur Ă©volution et leur interaction tout le long de l’histoire. C’est par ailleurs ce qui fait selon moi la grande diffĂ©rence de qualitĂ© entre un Digimon Tamers et un Xros Wars, le premier a grandement rĂ©ussi le traitement de ses personnages alors qu’il est inexistant dans le second.
Digimon Adventure tri se veut comme la suite d’Adventure et de Zero Two, il y a donc des éléments sur lesquels il ne fallait pas se planter.
Le point qui m’a fait le plus plaisir est le traitement des personnages. J’avais très peur de me retrouver face Ă un film fan service oĂą le caractère de chacun serait fade et prĂ©sent uniquement pour faire « comme dans la sĂ©rie originale ». Heureusement ce n’est pas le cas. Chaque personnage garde son caractère, mais aura Ă©voluĂ© par rapport Ă ses prĂ©cĂ©dentes aventures : Taichi et Yamato se disputent mais cette fois c’est Taichi qui est hĂ©sitant, KĂ´shirĂ´ est toujours aussi dingue d’informatique sauf qu’il semble vouloir plaire Ă Mimi, Takeru grandit lui aussi et commence Ă sortir avec des filles…
Les hĂ©ros ont maintenant 17 ans et le traitement des couples est beaucoup plus explicite qu’auparavant : Sora hĂ©site entre Taichi et Yamato, JĂ´ a officiellement une copine (ce qui vaut par ailleurs une scène plutĂ´t hilarante), Takeru sort avec des filles, KĂ´shirĂ´ est troublĂ© par Mimi… qui d’ailleurs le taquine beaucoup. C’est traitĂ© lĂ©gèrement ce qui n’alourdi pas les dialogues… et surtout on a encore 5 films pour dĂ©velopper le thème, sans compter Meiko qui est potentiellement disponible…
Parlons Ă prĂ©sent du scĂ©nario. Je n’ai presque rien Ă dire dessus, non pas que je le trouve bien ou mauvais, mais c’est que j’attends de voir la suite pour rĂ©ellement me faire un avis dessus. Pour ce premier film finalement, ce n’est qu’une mise en place de l’histoire. Quel est cette organisation mystĂ©rieuse ? Pourquoi les Digimon reviennent ? OĂą sont passĂ©s Daisuke et co ? On est toujours dans l’inconnu mais nous verra bien dans le prochain film si on est rĂ©ellement dans quelque chose de bien construit ou simplement dans une histoire un peu bancale.
Beaucoup de gens constatent et dĂ©plorent l’absence des protagonistes de Zero Two dans ce premier film. Quand les producteurs ont dĂ©cidĂ© de retaper dans du Digimon, ce qu’ils veulent c’est une suite Ă Adventure et pas une suite Ă Zero Two. D’une part parce que Adventure est plus populaire que Zero Two, mais aussi parce que faire une suite Ă Zero Two aurait Ă©tĂ© très problĂ©matique vu que la sĂ©rie se conclue 25 ans plus tard dans un monde oĂą les humains connaissent l’existence des Digimon. Il fallait donc trouver une pirouette scĂ©nariste sur le moyen faire une suite Ă Adventure avec des hĂ©ros ayant grandis de 7 ans, sans parler de Zero Two. La thĂ©orie du futur parallèle est la rĂ©ponse la plus plausible et a Ă©tĂ© analysĂ©e par Emilie dans ses deux dossiers : Demiurge et l’univers de Digimon tri.
Alors oui il y a toujours cette incohérence : n’y a t-il jamais personne dans les rues quand un Digimon attaque ? Je veux bien croire que les médias sont étouffés par le biais de l’organisation mystérieuse, mais quand un monstre attaque dans un endroit peuplé, vous n’allez pas nous faire croire qu’il n’y a pas un seul type curieux dans la rue ou dans un bâtiment pour regarder ?
On se demande aussi pourquoi tenter de combattre Alphamon avec des Digimon niveau Champion ? Ils ont oublié comment se digivolver au niveau ultime voir méga ?
Pour ce qui est de l’animation, je ne comprends pas les gens qui crachent violemment dessus. Il est vrai que le traitement est un peu inĂ©gal, entre les combats avec un traitement de l’image très soignĂ©, et des personnages en arrière-plan peu dĂ©taillĂ©s parfois. C’est oublier que la sĂ©rie est destinĂ©e Ă un public bien prĂ©cis, et que le budget allouĂ© n’est pas faramineux. Digimon tri est un marchĂ© de niche et on est très loin du budget que l’on avait Ă l’Ă©poque de Bokura no War Game. Le choix a Ă©tĂ© de concentrer les efforts dans la qualitĂ© de certains dĂ©cors et sur les personnages en gros plan, ainsi que les scènes de combats pour qu’elles soient un minimum dynamique. On peut tout de mĂŞme reprocher un manque d’effort dans le traitement des habitants de Tokyo. En dĂ©finitive je pense qu’il faudrait considĂ©rer Digimon tri comme un OAV, plus qu’un film, pour justifier l’animation.
Concernant le design en lui-même je le trouve parfaitement adapté. Il est frais, simple et coloré et n’empêche pas des décors de haute qualité. Je l’avais annoncé depuis longtemps, Atsuya Uki au chara-design est un excellent choix.
J’enchaîne ici avec le traitement apporté aux décors. Vous avez vu comme c’est beau ? Il y a beaucoup de détails dans les passages dans les appartements, sur les télévisions ou sur le mur dans les coulisses de la salle de concert. Mais le point qui est vraiment très bien fait et que peu de gens ont remarqué c’est le réalisme des quartiers d’Odaiba. Beaucoup de plans sont tirés de vrai rues et chaque bâtiment a été retranscrit, je pense notamment au siège de Fuji TV. Je ne m’attarderai pas trop là -dessus car j’aimerai créer un dossier spécial Odaiba comparant la réalité avec les plans dans Digimon.
Je terminerai par la musique. Que serait Digimon sans les différents thèmes qui ont fait son succès ? On retrouve ici Butter-fly en opening, I Wish en ending et Brave Heart en insert song des évolutions. A première vue c’est très appréciable de faire le lien avec le passé en réinsérant ces anciennes chansons, remixées pour l’occasion. Je reste cependant sur ma faim, j’aurai espéré une nouvelle chanson, pourquoi pas en insert song histoire de mêler l’ancien et le nouveau. Peut-être dans le prochain film qui sait ?
Pour ce qui est de l’OST je suis surpris en positif ! La plupart des thèmes sont classiques et s’insèrent bien dans l’ensemble sans trop se dĂ©marquer sauf lors des combats et particulièrement lors du combat contre Alphamon, on a le droit Ă un bon thème de combat jusqu’à passer au thème symphonique de Brave Heart lors de l’apparition d’Omegamon qui casse l’ambiance tendue du dĂ©but du combat, permettant de mettre l’accent sur le grandiose du moment.
Quand on sait comment Toei Animation traite ses séries depuis plusieurs années, je peux vous assurer qu’on a eu beaucoup de chance sur ce coup. Digimon Adventure tri respecte la franchise Adventure et nous assure une série de qualité pour les années à venir.
La critique d’Emilie
Sorti depuis un peu plus d’une semaine, le film Saikai semble avoir ravi la très grande majoritĂ© des Digifans. MĂ©rite t-il un tel honneur ? Est-il aussi bon que l’on le lit ? Est-il digne d’autant Ă©loges ? Voyons cela ensemble.
Tout d’abord, la première chose que je tiens Ă souligner, c’est le graphisme. A la fois proche de celui de Savers, il sait garder un style qui lui est propre et donne un aspect hyper rĂ©aliste aux lieux dans lesquels Ă©voluent nos hĂ©ros. Si Adventure et Zero Two avaient dĂ©jĂ intĂ©grĂ© des Ă©lĂ©ments qui existent dans l’OdaĂŻba du vrai monde, Tri dĂ©veloppe encore plus cela. Le film donne une rĂ©elle vie au quartier et ceux qui ont eu la chance de s’y promener le reconnaissent bien. Cela s’Ă©tend mĂŞme Ă toute la ville de Tokyo. D’ailleurs, vous savez, Ă un moment Mimi est bloquĂ©e Ă l’aĂ©roport et doit rejoindre un autre aĂ©roport oĂą sont ses amis ? Eh bien, elle doit juste aller de l’aĂ©roport de Narita, qui dessert les vols occidentaux, Ă l’aĂ©roport de Haneda, desservant le Japon et l’Asie. il y a juste une heure et demie de trajet entre les deux destinations. En voiture. On comprend ainsi son dĂ©couragement et son impuissance, non ? Pareil, pour Taichi qui se dĂ©sespère d’aller Ă Haneda. Pour lui, il y a, en voiture, vingt Ă trente minutes, de distance. Bref, le rĂ©alisme au point de vue a Ă©tĂ© super bien respectĂ©.
L’introduction du film a Ă©tĂ© très bien pensĂ© Ă©galement. D’abord, on nous montre la disparition de Daisuke, Miyako, Ken et Iori mais sans rĂ©ellement nous dĂ©voiler de quoi il s’agit. Pour moi, c’est une excellente idĂ©e. Le fait d’avoir ces brèves images d’eux impliquent forcĂ©ment qu’Ă un moment donnĂ©, ils seront au cĹ“ur de l’intrigue, que l’on reverra. On ne sait pas ni comment, ni pourquoi. Le suspens est donc planant, dès les premières minutes mĂŞmes du film. On se pose tous la question : que leur aient-ils arrivĂ© ? Mais la rĂ©ponse nous Ă©chappe encore et toujours. Très bonne stratĂ©gie pour capter l’attention des Digifans et les inciter Ă ne surtout pas lâcher la sĂ©rie en cours.
Autre point important de l’introduction : j’apprĂ©cie le fait que Taichi soit le fil conducteur de ce premier film. Je trouve cela beaucoup plus pratique de nous avoir focaliser sur un seul personnage au commencement plutĂ´t que de se disperser Ă montrer tous les hĂ©ros. En plus, les sentiments que Taichi Ă©prouvent dans ces premières scènes sont profonds et universelles. Il s’agit de ceux d’un ado paumĂ© qui hĂ©site sur la direction Ă prendre pour son avenir. La scène oĂą on le voit, le regard un peu anxieux, sur le pont, est d’ailleurs très belle et renvoie cette peur qu’il cache en lui. Je me suis identifiĂ©e Ă lui presque aussitĂ´t. A le voir se questionner sur son avenir, ne pas savoir quel choix faire, j’ai eu l’impression de me revoir en seconde lorsque les professeurs venaient nous interroger pour savoir quelle section on voulait aller l’annĂ©e prochaine. HonnĂŞtement, je crois que c’est lĂ des sentiments que tout le monde peut comprendre et se rappeler, n’est-ce pas ? Songer Ă l’avenir, Ă dix-sept ans, c’est tellement vague. Moi, au mĂŞme âge, je considĂ©rais qu’avoir vingt ans m’arriverait dans une Ă©ternitĂ© alors j’avais du mal Ă envisager de me dĂ©cider rapidement. En Ă©crivant ces lignes, je me sens un peu ridicule mais en mĂŞme temps, je pense que beaucoup d’adultes ont dĂ» se reconnaitre en Taichi. C’est pourquoi cette manière d’introduire le film est excellente car nous nous immergeons dans l’ambiance grâce Ă l’empathie que nous Ă©prouvons vis-Ă -vis de Taichi.
Peu Ă peu, dans le sillage de Taichi, nous voyons progressivement apparaitre tous nos hĂ©ros. D’abord, Yamato et Sora. Au dĂ©but, j’Ă©tais assez rĂ©ticente d’avoir Ă supporter une relation TaichixSoraxYamato mais finalement cela me semble Ă prĂ©sent cohĂ©rent. Après tout, tous trois sont des adolescents et les couples adolescents ne sont pas forcĂ©ment solides. D’ailleurs, mĂŞme si elle choisirait pas Taichi, pour Sora, il reste avant tout son ami d’enfance, soit des liens qui resteront très forts. Nous dĂ©couvrons aussi, avec certainement amusement que KĂ´shirĂ´ s’intĂ©resse aux filles et en particulier Ă Mimi ! Son « coup de foudre » est Ă la fois surprenant, drĂ´le mais aussi très mignon. Le voir rougir donne encore plus de crĂ©dibilitĂ© Ă son personnage et le rend humain. Pour Takeru et Hikari, leur relation m’apparait davantage comme de la pure amitiĂ©, oĂą ils discutent de leurs frères respectifs, mais c’est une interprĂ©tation personnelle. Takeru a dĂ©clarĂ© avoir une petite amie et la rĂ©ponse de Hikari est assez complexe. Plaisante-elle pour embĂŞter son meilleur ami ou est-ce de la jalousie ? Pas facile Ă dire. Nous voyons aussi Ă quel point Taichi et Yamato sont toujours aussi amis mais ont aussi gardĂ© leurs caractères. Par consĂ©quent, ils s’affrontent encore mais, Ă la diffĂ©rence d’Adventure, ils respectent le point de vue de l’autre. Voir JĂ´ Ă©puisĂ© par ses Ă©tudes et dĂ©sespĂ©rĂ© par ses rĂ©sultats est aussi très intĂ©ressant. NĂ©anmoins, le plus drĂ´le reste de le voir Ă©voquer sa fameuse petite amie ! Pour moi, toutes ces relations sont merveilleusement dĂ©crites et de façon très rĂ©aliste. Je suis impatiente de savoir comment chacune va Ă©voluer. D’ailleurs, ce point me fait regretter que nous ayons Ă©tĂ© privĂ© de ces dĂ©tails dans Zero Two. J’aurais beaucoup aimĂ© voir la vie au collège de nos hĂ©ros Ă cette Ă©poque quand je vois avec quel brio les relations ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s dans ce film.
A prĂ©sent, passons Ă l’action : les menaces liĂ©es aux digimon sont très pesantes et incroyablement rĂ©alistes. On ressent beaucoup mieux le danger au travers de la destruction de nombreux bâtiments et le fait que n’importe qui pourrait mourir. J’ai aimĂ© aussi que l’on entende des anonymes dĂ©clarer que les digimon, qu’ils nomment monstres, souhaitent que ceux-ci disparaissent. C’est très diffĂ©rent de tout ce que nous avons pu voir auparavant. Jusque lĂ , seul Savers avait rĂ©ussi Ă me donner la sensation rĂ©elle d’un danger imminent et mortel pour n’importe qui. D’ailleurs, j’ai toujours en tĂŞte pour cette saison la scène oĂą une fillette manque accidentellement de se faire renverser par un camion car un digimon avait dĂ©rangĂ© les feux tricolores, occasionnant une vaste panique dans la ville. Il est donc formidable que Tri ait dĂ©cidĂ© de continuer Ă plonger dans une ambiance rĂ©aliste et un peu angoissante en donnant cette sensation que n’importe qui peut ĂŞtre blessĂ© ou mourir.
D’ailleurs, grâce Ă cette idĂ©e, cela donne un angle intĂ©ressant et dĂ©voile Ă quel point Taichi, le bouillant hĂ©ros qui fonçait tĂŞte baissĂ©e, a beaucoup mĂ»ri. Il rĂ©flĂ©chit aux consĂ©quences de ses actes et doute de bien. Cela donne une rĂ©elle profondeur Ă son personnage et le rend encore plus touchant.
En ce qui concerne les Ă©volutions, elles sont absolument magnifiques. C’est un renouveau total par rapport Ă celles de Adventure et Zero Two. Elles ressemblent Ă celles de Tamers ou Savers mais je les trouve plus belles encore. Les musique, que ce soit Brave Heart, Butterfly ou la soundtrack ont Ă©tĂ© amĂ©liorĂ© et apportent une dimension mythique au film.
En ce qui concerne l’intrigue, c’est un peu plus difficile d’apporter une bonne critique avec le peu de choses dont nous disposons pour le moment. Disons simplement que ce premier film pose les premières pierres de l’histoire qui va ĂŞtre racontĂ© tout le long de la sĂ©rie. Par consĂ©quent, on nous dĂ©voile quelques brèves informations afin de nous appâter et nous inciter Ă regarder la suite. C’est une bonne technique de suspense et elle fonctionne impeccablement. On s’interroge tout le temps mais très peu de rĂ©ponses viennent. C’est Ă la fois frustrant et excitant. Seule petite ombre au tableau : on y voit dĂ©jĂ apparaitre les personnages de Meiko et de MeikĂ´mon mais Meiko m’a apparue très inutile et ennuyeuse tout le long du film. NĂ©anmoins, j’imagine que son rĂ´le va peu Ă peu Ă©voluer au cours de la sĂ©rie.
En conclusion de tout ce que j’ai pu dĂ©velopper dans cette critique, je retire de ce film une sensation merveilleuse et enivrante de nostalgie. Tout le long de mon premier visionnage, j’Ă©tais terriblement excitĂ© et j’ai eu cette impression d’avoir rajeuni de quinze ans, que je me trouvais Ă nouveau devant ma tĂ©lĂ©vision, Ă l’Ă©tĂ© de mes quatorze ans, et que mes yeux se posaient sur le premier Ă©pisode Digimon vu de toute ma vie. Le film a vraiment Ă©tĂ© crĂ©e avec une passion sincère pour les Digifans par des Digifans.
Il est plusieurs fois fait mention d’un triangle amoureux dans les avis, pourtant les scĂ©naristes d’Adventure avaient Ă©tĂ© clairs: Sora et Taichi n’ont jamais Ă©tĂ© autre chose qu’amis d’enfance, et l’Ă©vocation d’un sentiment amoureux de la part de Taichi dans « Bokura no War Game » Ă©tait juste une erreur de continuitĂ© provenant des responsables du film.
Dans le premier Tri, je ne vois qu’une jeune fille ayant du mal Ă jongler entre histoire d’amour et « fidĂ©lité » envers un ami. Taichi, lui, semble simplement sentir la distance entre lui et ses amis s’allonger. (car leur avenir s’Ă©crit tandis qu’il est hĂ©sitant, chacun ayant de nouvelles prioritĂ©s ou de nouveaux centres d’intĂ©rĂŞt)
Ils ont dit ça ? Tu te souviens quand ? Une source ? Ça m’intĂ©resse beaucoup.
Je regarderai de nouveau Saikai pour vĂ©rifier s’il s’agit bien de rĂ©els sentiments venant de Taichi ou Sora, ou est-ce simplement notre interprĂ©tation qui joue des tours. Après, rien n’interdit que les scĂ©naristes aient changĂ© les règles du jeu pour cette sĂ©rie de film.
Perso’, ce que j’ai adorĂ© dans Tri. hormis les nouvelles musiques magnifiques et les magnifiques remix des thèmes que l’on connait ainsi que de l’animation ( bon très dĂ©cevante sur les plans oĂą la camĂ©ra est Ă©loignĂ© des hĂ©ros… deux scènes me viennent en tĂŞte oĂą Taichi est HYPER mal dessinĂ© comme dans Dragon Ball Super dans les mĂŞmes situations… ) c’est bien la maturitĂ© que Tri. a gagnĂ© vis Ă vis des deux prĂ©cĂ©dentes saisons d’Adventure.
Prenons l’exemple qu’ENFIN les gouvernements s’intĂ©ressent aux Digimon Ă commencer par le gouvernement japonais. PUTAIN mais c’est tout con mais ça paraissait tellement pas crĂ©dible et tellement enfantin dans les deux prĂ©cĂ©dentes saisons quand les Digimon apparaissaient dans le monde rĂ©el sans que le gouvernement japonais ou amĂ©ricain se disent :  » Oh et si on rĂ©cupĂ©rait des Digimon sous notre contrĂ´le pour avoir une armĂ©e plus puissante et un meilleur moyen de dissuasion ?  »
Bref, ça m’a ravi.
MĂŞme si je reconnais que ce premier film manquait d’action tout de mĂŞme.
Voici mon commentaire sur Digimon Adventure Tri « Saikai » :
-1ère chose c’est qu’il y a le « remix » des musiques de Digimon Adventure.
-2ème chose c’est que le premier film reste pour moi en deuxième position, qui en premier est le deuxième film « Ketsui », car « Saikai » est le nouveau dĂ©part alors je pense que cela est un tout petit peu normale.
-3ème chose c’est que DOMMAGE QU’IL Y A QUE 6 FILM, j’espere qu’il y en aura plus de 6.
(merci d’avoir lu mon (petit) commentaire) !
Lol ^.^
NE RATER PAS LE PROCHAIN FILM DES DIGIMONS LES MONSTRES DIGITAUX !